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Actualités - ANALYSES

Vie politique - L’entente entre les trois présidents ne suffit pas - Le manque de cohésion ministérielle - continue à gripper le pouvoir

Comme le souligne un ancien responsable, l’entente entre les trois présidents ne suffit pas. Il faut encore que tous les rouages du pouvoir coopèrent vraiment entre eux. Or, le virus des divisions continue à ronger, et à paralyser, le gouvernement. On a vu ainsi le ministre du Travail s’opposer au dégraissage de la MEA et n’y souscrire qu’après un compromis réducteur de l’intérêt général. Côté haschisch, c’est le ministre de l’Intérieur qui a poussé les hauts cris au sujet de l’éradication de ce végétal paradisiaque. Pour les hameaux de Chebaa, les positions des ministres sont profondément opposées, bien qu’ils aient la prudence de ne pas trop en faire état publiquement. Certains appuient l’action armée de la Résistance, et d’autres la réprouvent comme inopportune, préjudiciable aux intérêts économiques, donc vitaux, du pays. Comment mettre un terme à cette dislocation des rangs ? L’ancien dirigeant répond en se ralliant à l’idée d’un front national lancé par le président Nabih Berry. En soulignant toutefois que ce creuset de dialogue doit nécessairement inclure toutes les composantes du paysage socio-politique local. Ce qui paraît tout de suite assez difficile. Car il est évident qu’il faut, pour adhérer, admettre quelques principes de base, pris comme dénominateurs communs. Or, l’éventail des choix sur ce plan est aussi large que contradictoire. Pour certains, ces constantes qualifiées de nationales sont tout simplement celles que défend Bkerké. Pour d’autres, elles se résument dans les trois points qu’énumère M. Berry lui-même : lutte contre Israël, soutien à la Résistance et relations resserrées (encore !) avec la Syrie. Aussi, la personnalité citée pense qu’à défaut d’un front national qui se révélerait impossible à forger, il faudrait poursuivre le processus de dialogue généralisé initié par Baabda. À cette nuance près que la méthode d’approche présidentielle devrait être modifiée. C’est-à-dire, explique l’ancien responsable, qu’on ne doit pas se contenter de proclamer que les portes du palais sont ouvertes à tous. Mais qu’il faut lancer une invitation solennelle à la concertation, par voie de communiqué, à tous les pôles politiques, spirituels, économiques ou de la société civile. En d’autres termes, il faut officialiser l’opération, lui fixer un délai déterminé, lui donner un programme. Pour qu’elle revête un caractère historique, et non plus épisodique ou aléatoire, comme c’est le cas jusqu’à présent. À la fin du cycle d’échanges de vue, le chef de l’État en effectuerait la synthèse pour arrêter une ligne de conduite claire. Dont il discuterait ensuite avec son homologue syrien, en ce qui concerne les relations bilatérales, dossier qui reste au cœur du débat politique local. Cependant, on peut se demander, poursuit la même personnalité, si le président Lahoud penche pour une telle formule, qui requiert un temps considérable que ses autres obligations l’empêchent peut-être d’avoir... Toujours est-il, remarque enfin cet homme d’expérience, qu’il est clair que les efforts de redressement socio-économique n’ont aucune chance d’aboutir si les ministres et les pouvoirs ne marchent pas d’un même pas, la main dans la main. Une récollection d’autant plus nécessaire que nombre de mesures à prendre apparaîtraient comme pénibles pour une population déjà accablée de problèmes. Et qui a besoin de reprendre confiance, ce qui ne peut être si ses gouvernants restent divisés.
Comme le souligne un ancien responsable, l’entente entre les trois présidents ne suffit pas. Il faut encore que tous les rouages du pouvoir coopèrent vraiment entre eux. Or, le virus des divisions continue à ronger, et à paralyser, le gouvernement. On a vu ainsi le ministre du Travail s’opposer au dégraissage de la MEA et n’y souscrire qu’après un compromis réducteur de...