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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Sabra-Chatila - L’ancien chef des FL prêt à témoigner - à Bruxelles - Hobeika nie toute responsabilité

«Je suis innocent et prêt à aller à Bruxelles pour témoigner». C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien ministre Élias Hobeika au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au siège du syndicat des rédacteurs. Le parquet de Bruxelles avait requis la recevabilité d’une plainte pour crime de guerre, déposée par 23 survivants contre le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, pour sa responsabilité dans le massacre de Sabra et Chatila. M. Sharon était à cette époque ministre de la Défense et sa responsabilité directe avait été établie par la commission d’enquête israélienne Kahane, du nom du président de la cour suprême. Le nom de M. Hobeika, qui occupait le poste de chef du service de sécurité des FL avait été lié à ce massacre. M. Hobeika a affirmé qu’il était innocent et qu’il possédait les preuves susceptibles de blanchir son nom et d’innocenter les Forces libanaises, aujourd’hui dissoutes, accusées d’avoir perpétré les massacres de Sabra et Chatila qui avaient fait près de 2000 victimes en 1982. L’ancien responsable des FL, a exprimé son soulagement de voir cette affaire portée devant une justice équitable, loin des pressions politiques. «J’irais avec des preuves de mon innocence et des éléments nouveaux sur ce qui s’est passé durant cette période, qui, une fois exposés, aboutiront à d’autres résultats que ceux de la commission Kahane» a-t-il ajouté. «Je suis persuadé que le tribunal conclura à une version totalement différente de la version israélienne et innocentera la partie libanaise longtemps considérée coupable» a assuré M. Hobeika sans divulguer la teneur de ces preuves. Il a indiqué que «depuis près de 19 ans, et sans qu’une partie libanaise n’entreprenne une enquête officielle, la commission Kahane a conclu à ma responsabilité sans qu’il m’ait été donné la chance de me défendre et de blanchir mon nom». «La commission israélienne n’est pas une référence en matière d’impartialité» a-t-il indiqué en précisant que «le procès intenté en Belgique lui donne l’occasion pour la première fois de dire la vérité et de se défendre». M. Hobeika a assuré qu’«il n’avait jamais fui la justice libanaise et qu’il avait même été interrogé par la personne en charge de l’enquête qui n’avait pas été menée jusqu’au bout». «Je porte depuis 19 ans le poids de ces accusations qui ont été avalisées par l’opinion publique libanaise, arabe et internationale. Je suis prêt à me présenter devant la justice belge, à La Haye, à New York, à Milan où ailleurs pour avoir l’occasion de prouver mon innocence» a déclaré l’ancien ministre. «Je défie tous ceux qui prétendent que j’étais présent à Sabra et Chatila de prouver leurs allégations. Seule la commission israélienne a cité mon nom et cette dernière n’est pas digne de confiance» a indiqué M. Hobeika. «La partie libanaise chrétienne qui a été accusée des massacres a été piégée» a-t-il déclaré en précisant que cette partie avait également été affectée par ces événements. «Cette affaire nécessitera l’audition de centaines de témoins qui devront répondre à de très nombreuses questions. Les juges devront également faire face aux services secrets israéliens pour établir la vérité» a-t-il conclu.
«Je suis innocent et prêt à aller à Bruxelles pour témoigner». C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien ministre Élias Hobeika au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au siège du syndicat des rédacteurs. Le parquet de Bruxelles avait requis la recevabilité d’une plainte pour crime de guerre, déposée par 23 survivants contre le Premier ministre...