Réforme accélérée, promet le pouvoir

Le gouvernement est conscient de la précarité de la trêve relationnelle entre les dirigeants. Il compte donc mettre à profit le climat de détente actuel pour s’engager illico presto sur la voie d’une réforme administrative généralisée. Et promouvoir en même temps son plan de redressement économique. C’est ce qu’indique en substance un officiel. Qui met l’accent sur un impératif aussi prioritaire qu’urgent : juguler une récession galopante susceptible de mettre le pays par terre en quelques mois. D’ailleurs, dans ce contexte, le candidat Liban est tenu de présenter de solides accréditations pour la session de repêchage baptisée Paris II. C’est-à-dire qu’il doit réaliser, avant de se présenter à nouveau devant la Banque mondiale et les donateurs, les conditions d’apurement des comptes exigées de lui lors de Paris I. Ce qui signifie que le train de l’épuration administrative et du dégraissage par le licenciement des parasites doit démarrer sans tarder. De son côté, le ministre des Finances, M. Fouad Siniora, estime à 20 % la surcharge budgétaire du gaspillage public sous toutes ses formes. Mais la solide tradition de partage du gâteau, que va-t-on en faire ? Le responsable cité répond en confirmant que les trois présidents sont fermement convenus de gommer cette mauvaise habitude. Et de réformer sans compromissions, et sans délai, l’Administration.