Le drapeau noir flotte surtout sur le détroit de Malacca

Les pirates sévissent sur de nombreuses mers du globe mais le détroit de Malacca, entre l’île indonésienne de Sumatra et la côte occidentale de Malaisie, a le triste privilège de venir en tête pour le nombre d’agressions, selon l’Organisation maritime internationale (OMI). Quelque 112 agressions ont été officiellement recensées dans le détroit de Malacca au cours de cette période contre 37 un an plus tôt. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Le fait, d’abord, que ce bras de mer soit le passage obligé des navires, notamment des pétroliers, transitant entre l’Europe, le Golfe et le Japon. La difficulté aussi, pour ne pas dire la quasi-impossibilité, des pays riverains – Indonésie, Malaisie –– à surveiller la poussière d’îles de l’archipel indonésien dans lesquelles des pirates peuvent se cacher. Les eaux au large de la Somalie et celles du golfe d’Aden sont, selon l’OMI, des endroits particulièrement dangereux, notamment pour les navires de plaisance amenés à y croiser. Au total, 109 attaques ont été recensées dans l’océan Indien entre mars 2000 et mars 2001 contre 51 douze mois plus tôt. Les Barbe-Noire modernes prolifèrent également en mer de Chine (140 cas contre 136) ainsi qu’en Amérique du Sud et dans les Caraïbes (41 cas contre 29). Selon le commandant Hartmut Hesse, de l’OMI, la situation est particulièrement dangereuse dans certains ports brésiliens.