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Actualités - CHRONOLOGIES

Frontière limite

La cause de Chebaa. Ou à cause de Chebaa. On peut en causer. À l’infini. Car le dossier est complexe. D’infériorité. Libanaise. Examinons toujours, sommairement, quelques éléments-clés. La Syrie reconnaît la libanité des hameaux. Verbalement. Et uniquement pour le moment. Elle indique en effet, par la bouche du président Assad, que le tracé de la frontière ne sera effectué qu’après la paix. Et que l’homologation à l’Onu devra donc attendre. Le Liban affirme qu’en tout cas, l’identité de la zone ne concerne pas Israël. Et que l’Onu doit se plier à la double volonté des parties concernées. Pour transférer l’enclave de la 242 à la 425. Il ajoute que, sans attendre, il peut légitimement recourir à la résistance armée. Et place par conséquent celle-là sous sa coupe. Alors que pour Israël, cette résistance n’est pas de nature libanaise, mais bien syrienne à la source. D’où le cycle radar sur le terrain. Marqué par un communiqué conjoint syro-libanais qui est une première. Et un précédent. Chaque agression contre la Syrie est considérée comme dirigée contre le Liban. Un système de réciprocité tout nouveau, qui n’avait pas joué lors des destructions de nos centrales électriques. Ce qui est du reste d’une importance relative. Car en tout cas, c’est sur le territoire libanais exclusivement que se produisent attaques et contre-attaques. En droit, où en est-on ? Les puristes, et les juristes observent que la position libanaise ne bénéficie plus d’une couverture légale au plan international. Ajoutant qu’à ce niveau même le terreau de base n’est pas assuré. C’est-à-dire que même la libanité de Chebaa n’est pas établie. Sur ce point précis, ça se discute. Car il existe, en l’absence de certifications documentées, un droit de souveraineté de fait fondé sur la permanence comme sur la notoriété publique. Ainsi, il est clair que la non-existence d’un tracé frontalier homologué avec la Syrie ne signifie pas que le poste de Masnaa puisse être reculé jusqu’à Chtaura, ou jusqu’à Bloudane. Il y a une frontière. Il y a deux pays indépendants. Bien que la Syrie ne l’ait officiellement admis qu’il y a dix ans à peine. Le hic, c’est que ce droit de fait, il faut officiellement le réclamer quand on considère qu’il a été violé par tierce partie. Le fait que le Liban n’ait jamais protesté ni exigé la récupération de Chebaa quand il a été occupé. Bien avant 1978. Le fait qu’il n’ait pas non plus demandé, après 78, l’application de la 425 à cette région, jouent contre lui. Et le fait qu’il légitime comme la sienne propre l’action armée d’une résistance non étatique, tout en se solidarisant avec un Damas semi-belligérant, le condamne. À l’état de guerre.
La cause de Chebaa. Ou à cause de Chebaa. On peut en causer. À l’infini. Car le dossier est complexe. D’infériorité. Libanaise. Examinons toujours, sommairement, quelques éléments-clés. La Syrie reconnaît la libanité des hameaux. Verbalement. Et uniquement pour le moment. Elle indique en effet, par la bouche du président Assad, que le tracé de la frontière ne sera...