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Actualités - BOOK REVIEWS

ÉDITION – Deux ouvrages d’Emily Nasrallah - Du noir et blanc aux feuilles oubliées

Prolifique, Emily Nasrallah, qui vient de faire paraître simultanément deux ouvrages, oscillant en toute simplicité entre souvenirs, réflexions, méditations littéraires et un zeste de fiction. Awrak monsiya (feuilles oubliées) – 158 pages – éditions Dar el-Ibdaa-est un recueil sans trame précise, contenant plus d’une vingtaine de petits textes traduisant avec malice et finesse des états d’âme divers, brossant surtout des portraits hauts en couleur et décrivant des moments et des situations, qui, sans être privilégiés, n’en restent pas moins capitaux pour un écrivain guettant sans fléchir l’inspiration. Le tout coulé dans un style arabe clair et élégant. L’auteur, qui souhaite que les jeunes se penchent davantage sur la littérature, aborde avec humour et une sorte de bonhomie plusieurs facettes de la banalité de notre quotidien. Des bienfaits de la terre aux problèmes de l’émigration, en passant par les humeurs des saisons, les différents visages du Canada ou ce qu’elle désigne par «un beau rêve», tout est prétexte à méditation. Feuilles oubliées ? Pas tant que cela puisque tout remonte avec vivacité et même souvent avec une certaine éloquence à la mémoire de l’auteur de Touyour Ayloul. Dans la même veine d’inspiration et dans le même registres s’inscrit cet ensemble d’autres nouvelles (en fait aussi de petits textes, à la fois secrets et clairs !) intitulés Aswad wa abiad (noir et blanc – 180 pages – éditions Dar el-maktab el-haditha), toujours d’Emily Nasrallah. N’allez pas croire à un pamphlet défendant ou pourfendant la «négritude» mais simple titre du dernier texte qui traite de la tolérance et des considérations raciales. Tolérance, terme clé pour ces quelques textes (14 au total) où Emily Nasrallah fait feu de tout bois, évoquant des images surgies du passé, des voyages, des personnages et des rencontres qui ont jalonné et marqué le cours et le parcours d’une vie. Avec une certaine philosophie, avec une exquise politesse, avec cette sagesse que seuls les gens qui ont vécu détiennent, mais aussi un délicieux sens de l’humour enrobé d’un zeste de fiction, cet écrivain à la phrase d’une grande limpididité parle des Esquimaux, des voleurs, du vol aérien des papillons, d’une traversée sur le Nil, de la tendresse, du pardon, des cartes de vœux! Autant de sujets pour une «mise en pièce» litteraire où une femme de lettres livre sa pensée et brosses, telle une aquarelle aux tons pastellisées, de charmants petits portraits avec au fond de souriants et aimables paysages verdoyants, chaleureux ou solitaires. Des Feuilles oubliées au Noir et blanc tout un art de «conter», sans emphase ni prétention, où excelle Emily Nasrallah totalement dévouée à sa passion des mots et d’écrire.
Prolifique, Emily Nasrallah, qui vient de faire paraître simultanément deux ouvrages, oscillant en toute simplicité entre souvenirs, réflexions, méditations littéraires et un zeste de fiction. Awrak monsiya (feuilles oubliées) – 158 pages – éditions Dar el-Ibdaa-est un recueil sans trame précise, contenant plus d’une vingtaine de petits textes traduisant avec malice et...