Mobilisation diplomatique - pour réduire la tension

Naturellement, la détérioration de la situation dans le pays au cours du week-end écoulé a suscité une mobilisation des efforts de toutes les chancelleries occidentales à Beyrouth et du représentant du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, en vue de calmer le jeu et d’éviter une reprise du cycle infernal des attaques et des représailles de part et d’autre. Selon des sources diplomatiques, en ne se contentant pas d’une riposte localisée au seul secteur de Chebaa, l’État hébreu a violé sa promesse faite jeudi à M. de Mistura de suspendre les survols par son aviation de l’espace aérien libanais. Qui plus est, une fois de plus, Israël a pris pour cible un radar syrien dans la Békaa. Évidemment, les sources diplomatiques ne s’attendaient pas à ce que le communiqué conjoint syro-libanais publié samedi à Beyrouth ait pour effet de dissuader Tel-Aviv de lancer un raid contre une position syrienne au Liban. L’Onu réagira sans doute aujourd’hui par le truchement de son secrétaire général, Kofi Annan. Selon les mêmes sources, ce dernier devrait lancer aux parties concernées un appel à la retenue. Par ailleurs, la nouvelle escalade de violence remet sur le tapis le sort de la Force intérimaire des Nations unies au Liban. En effet, le 31 juillet, M. Annan devrait soumettre au Conseil de sécurité un rapport sur la situation au Sud. Les derniers développements militaires inciteront-ils le secrétaire général à maintenir la réduction de moitié des effectifs de la Finul, comme prévu dans son plan initial ? Une question que se posent les sources diplomatiques, qui ne cachent pas leur inquiétude quant à l’ampleur que pourrait prendre l’escalade.