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Actualités - CHRONOLOGIES

Social - La décision de licencier 1 400 employés maintenue - Commission pour réviser les contrats de travail à la MEA

La pause relative enregistrée au niveau du mouvement de contestation mené par les trois syndicats de la MEA – pour protester contre le licenciement collectif de près de 1 400 employés dans le cadre d’une opération d’assainissement – s’est accompagnée au cours des dernières vingt-quatre heures d’une intensification des démarches politiques en haut lieu pour trouver une issue à la crise qui secoue la compagnie. Ces démarches ont atteint leur apogée en soirée à la faveur d’une réunion élargie que le Premier ministre Rafic Hariri a tenue à Koraytem avec le ministre du Travail Ali Kanso, le PDG de la MEA Mohammed Hout, le président de la CGTL Ghassan Ghosn et les représentants des syndicats de la MEA (à l’exception du syndicat des pilotes). Auparavant dans la journée, le dossier de la compagnie avait été discuté au cours de l’entretien hebdomadaire que le président Émile Lahoud avait accordé, en début de matinée, au chef du Législatif Nabih Berry. Au terme de cette rencontre, le président de la Chambre avait déclaré que l’on se dirigeait vers un début de solution. Affirmant qu’il n’y aura pas de dépôt de bilan pour la MEA, M. Berry avait indiqué que les concertations des dernières heures portaient essentiellement sur la manière d’améliorer les conditions de travail des employés qui conserveront leur poste. Le chef du Législatif a précisé que l’un des sujets au centre des discussions portait sur les nouveaux contrats de travail qui seront soumis au personnel de la compagnie non inclus dans le train de licenciements. Ce dernier point a effectivement été au centre de la solution annoncée tard en soirée, vers 23 heures 30, au terme de la réunion marathon tenue à la résidence de M. Hariri à Koraytem. Le ministre du Travail a annoncé, à l’issue de ces concertations, que la décision de licenciement des 1 400 employés sera bel et bien appliquée, conformément à la résolution du Conseil des ministres, et que les prochaines tractations porteront désormais sur la révision des contrats de travail (comme le réclament le gouvernement et le conseil d’administration de la compagnie). Le résultat immédiat de la réunion nocturne d’hier – qualifiée de «positive» par le PDG de la MEA – aura été la formation d’une commission quadripartite chargée de discuter de la révision des contrats de travail et d’examiner tout recours qui serait présenté par un employé licencié s’estimant lésé. La commission comprend le ministre du Travail, le ministre du Transport Négib Mikati, le PDG de la MEA et le président de la CGTL. De source digne de foi, on apprend que la solution qui s’est dégagée de la réunion tenue en soirée à Koraytem a été facilitée par de fortes pressions exercées, notamment par les Syriens, sur le Hezbollah afin qu’il mette un terme à la campagne qu’il a menée ces derniers jours contre le projet d’assainissement de la compagnie. Ces pressions ont, à l’évidence, porté leurs fruits, puisque les dirigeants du Hezbollah sont entrés en contact, dans la nuit de mardi à mercredi, avec M. Hariri pour l’informer qu’ils appuieraient tout règlement négocié par le gouvernement. La solution annoncée tard en soirée est d’ailleurs conforme aux orientations de l’Exécutif sur ce plan. Au cours de la réunion à Koraytem, M. Hariri a ainsi informé les personnes présentes que la décision de licencier les 1 400 employés était irrévocable et qu’un nouveau contrat de travail sera soumis aux employés qui seront maintenus à leur poste. M. Hariri a souligné, en outre, que le problème de la MEA ne se limite nullement à la question des 1 400 employés licenciés et que des solutions doivent être trouvées, parallèlement, pour régler les problèmes de la mauvaise gestion, de la dilapidation des fonds et de la modification des conditions de travail. Pour M. Hariri, la MEA devrait atteindre d’ici à un an un équilibre budgétaire. C’est alors que l’on pourra parler de privatisation.
La pause relative enregistrée au niveau du mouvement de contestation mené par les trois syndicats de la MEA – pour protester contre le licenciement collectif de près de 1 400 employés dans le cadre d’une opération d’assainissement – s’est accompagnée au cours des dernières vingt-quatre heures d’une intensification des démarches politiques en haut lieu pour trouver...