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Actualités - CHRONOLOGIES

ART CONTEMPORAIN ET JOAILLERIE - « Bijoux d’auteurs » italiens - à la Banque Audi

Ce n’est pas tous les jours qu’une banque expose des bijoux ! La banque Audi (Sofil, qui accueille jusqu’au 30 juin l’exposition «Art contemporain et Joaillerie» (organisée par l’Institut culturel italien) ouvre tous les jours de 15h à 19h ses salons aux visiteurs. Qui viennent admirer, placés sous les feux des projecteurs dans deux grandes vitrines, et non pas au fond de sombres coffres, plus de deux cents «bijoux d’auteurs», appartenant à la collection privée du musée d’orfèvrerie contemporaine de la Fondation Sartirana Arte (Pavie). Il s’agit de pièces ornementales dessinées par des artistes italiens qui ne font pas partie du monde des producteurs de joaillerie. Et qui, à ce titre, présentent la particularité d’être des créations rares (pièces uniques ou à tirage limité), «non conventionnelles», voire même expérimentales. La valeur de ces bijoux conçus par des sculpteurs, des peintres, des architectes et des designers réside dans leur côté innovateur. Par le brassage des formes et des matériaux qu’ils offrent, ils contribuent à modifier les goûts et par conséquent à régénérer les styles et les systèmes de production traditionnelle. Brassage de styles et de formes La présente exposition offre donc un large échantillonnage de «bijoux d’art» créés au cours de ces cinquante dernières années par des artistes célèbres, en collaboration avec des artisans réputés. Parmi les pièces les plus intéressantes, on peut signaler : les pendentifs, en acier, inox, or et cuir, réalisés par l’architecte et designer automobile (il a été responsable pour la coordination du style chez Lancia, Autobianchi et Fiat), Mario Maioli, et inspiré des micro-puces de machines électroniques de fabrication industrielle. Les prototypes de tours de cou, aux dessins géométriques, d’un autre designer connu Fausto Melotti. Les impressionnants et sculpturaux colliers, bracelets, bagues, conçus dans les années cinquante par les frères Pomodoro, tous deux sculpteurs. L’écharpe en maille d’argent, perle et or, inspirée des tenues des chevaliers de la Renaissance et imaginée par l’artiste et designer italien Giancarlo Montebello. La ligne de bracelets au concept spatial signé Lucio Fontana, un important peintre italien du XXe siècle. Le collier-sculpture en or, pierres précieuses et cristal de roche signé Misani Ivo, une pièce unique d’une valeur de 40 000 dollars. Et qui montre l’esprit inventif de ce bijoutier qui a révolutionné dans les années soixante-dix le monde de la joaillerie en introduisant dans ses créations précieuses des éléments divers : cristal de roche, cuir, peau de serpent, etc. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, cette tendance va se traduire dans ce qu’on appelle «la joaillerie pauvre» : des parures réalisées par des artistes qui mêlent, ou remplacent, les gemmes et métaux précieux, par des matériaux plus communs. À l’instar de Mario Maioli, Angelo Rinaldi (qui introduit le verre, l’ardoise, la pierre dans de fins colliers et pendentifs), ou encore Paolo Spalla, qui, lassé par son long travail de designer pour Tiffany, a élaboré une collection personnelle de bijoux à base de galets des rivières, d’ardoise, de bois et d’acier... Des bijoux à mi-chemin donc entre la pièce d’ornementation corporelle et l’œuvre d’art. Mais quelle que soit leur fonction, les créations exposées témoignent d’une inspiration artistique libre, dans le sens où elle dépasse les clivages, les catégories et les rôles traditionnels des bijoux et des œuvres d’art, sans pour autant tomber – ou si peu – dans la caricature du bijoux «art miniaturisé».
Ce n’est pas tous les jours qu’une banque expose des bijoux ! La banque Audi (Sofil, qui accueille jusqu’au 30 juin l’exposition «Art contemporain et Joaillerie» (organisée par l’Institut culturel italien) ouvre tous les jours de 15h à 19h ses salons aux visiteurs. Qui viennent admirer, placés sous les feux des projecteurs dans deux grandes vitrines, et non pas au fond de sombres...