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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Déjeuner-débat - Fouad el-Saad invité de la Chambre internationale de commerce - Réforme administrative : - deux obstacles, le clientélisme - politique et l’allégeance communautaire

La réforme administrative : les Libanais sont unanimes à en soutenir le principe. Mais pour passer de la théorie à l’action, les choses se compliquent. Le pas est difficile à franchir du fait du clientélisme politique et de l’allégeance communautaire. Le doigt accusateur se tourne vers la classe dirigeante. Et le ministre d’État pour le Développement administratif Fouad el- Saad le reconnaît. Il n’a pas baissé les bras pour autant et a décidé de se démarquer de ses prédécesseurs. Au sein de son ministère, aucune nouvelle étude sur l’état de l’administration ne sera faite. Il y a eu des tas de paperasses utilisées à cette fin. Les études disponibles sont examinées et les meilleures seront retenues. L’incompétence des cadres ? Le ministre passe à la défense. Et il a bien raison sur ce point. Les salaires minables proposés au sein de l’administration ne peuvent attirer des cadres qualifiés. Interrogé sur ce qui se passe à la MEA, M. el-Saad affirme que la décision de restructuration de la compagnie aérienne nationale a été prise en Conseil des ministres et il est inconcevable que le gouvernement fasse marche arrière. «Je m’y opposerai si le cas se présente», a-t-il dit. Le ministre d’État pour le Développement administratif a tenu ces propos lors d’un déjeuner - débat organisé hier à l’hôtel Royal Plaza de Raouché par la Chambre internationale de commerce (CIC). Étaient notamment présents à ce déjeuner le ministre d’État Béchara Merhej, le député Robert Ghanem, le président de la Bourse de Beyrouth Fady Khalaf, le PDG de Midclear Fouad el-Khoury, le vice-président de la CIC Assaad Sawaya et le secrétaire général Louis Hobeïka à qui l’on doit principalement l’initiative des déjeuners-rencontres de la Chambre ainsi que de nombreuses personnalités originaires du caza d’Aley. «Les hommes d’affaires, les industriels et les commerçants misent sur le succès de la réforme administrative sans pour autant trop croire aux résultats compte tenu des expériences malheureuses du passé à ce niveau», a souligné M. Sawaya qui a évoqué par ailleurs un processus long et compliqué. Mais, a -t- il noté, il y a aujourd’hui une opportunité à saisir pour aller de l’avant et réhabiliter les fonctionnaires et les désigner aux postes adéquats. Quant à M. el-Saad, il a déclaré : «Je ne prétends pas pouvoir transformer l’administration. Mais, il est injuste de ne pas reconnaître qu’un progrès a été enregistré au niveau de la modernisation et du développement administratif tout au long des six dernières années… Notre sérieux dans le travail et notre suivi des dossiers ont poussé l’Union européenne à nous accorder un don de 38 millions d’euros pour exécuter ce qu’on a convenu d’appeler le programme de réhabilitation et de développement de l’administration libanaise». Son leitmotiv : une administration au service du citoyen, le concept des liens entre les deux parties ayant beaucoup évolué. M. el-Saad a énuméré une série de projets exécutés ou en voie de concrétisation, en l’occurrence les bureaux d’accueil et le système du guichet unique installés dans plusieurs ministères, l’informatisation du registre du commerce et de la direction générale des douanes, ainsi que l’organisation des archives et des données du port de Beyrouth . Le chemin est long et ce qui a été accompli n’est qu’une goutte dans l’océan.
La réforme administrative : les Libanais sont unanimes à en soutenir le principe. Mais pour passer de la théorie à l’action, les choses se compliquent. Le pas est difficile à franchir du fait du clientélisme politique et de l’allégeance communautaire. Le doigt accusateur se tourne vers la classe dirigeante. Et le ministre d’État pour le Développement administratif Fouad el- Saad...