Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Le secrétaire d’État pourrait dépêcher Burns au Liban à la fin de son périple - L’étape beyrouthine de la tournée de Powell demeure incertaine

Alors que le secrétaire d’État américain Colin Powell devait entamer hier soir sa tournée au Proche-Orient, la deuxième depuis son entrée en fonctions en janvier dernier, le Liban n’avait pas encore été notifié officiellement des intentions de M. Powell de venir ou non à Beyrouth dans le cadre de son périple. Selon une source gouvernementale citée par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, les autorités libanaises ont effectué des démarches officielles auprès du département d’État américain et plaidé en faveur d’une inclusion de Beyrouth dans la tournée de M. Powell. Des contacts similaires avaient été entrepris auprès des responsables de la diplomatie américaine par l’American Task Force for Lebanon, un groupe de pression fondé par des membres de la colonie libano-américaine et comprenant des élus d’origine libanaise. Le secrétaire d’État s’était néanmoins abstenu de répondre à un message que lui avait adressé ce «lobby» et dans lequel il exprimait le souhait que M. Powell visite le Liban. Selon des informations diplomatiques en provenance de Washington, le programme du chef de la diplomatie américaine est considéré comme «ouvert». Jusqu’ici, tout ce qu’on a pu savoir, c’est que M. Powell doit, outre l’Égypte, se rendre en Israël ainsi que dans les territoires palestiniens autonomes, puis de là gagner la Jordanie. On sait aussi qu’une rencontre entre le secrétaire d’État et le ministre séoudien des Affaires étrangères Séoud al-Fayçal est prévue à Paris à la fin de la tournée, qui devrait avoir lieu vendredi. Toutefois, il semble, selon les mêmes informations, que des amendements à ce programme de la tournée soient possibles, sans que l’on sache cependant lesquels. À cet égard, la source gouvernementale libanaise s’est refusée à certifier si M. Powell a décidé d’annuler ou non l’étape beyrouthine. Pourtant, un haut responsable libanais avait annoncé la semaine dernière avoir été directement informé par Washington de l’intention du secrétaire d’État de venir au Liban, dans le cadre de ce périple. Lors de sa première tournée dans la région, en février dernier, M. Powell n’avait pas visité Beyrouth, se contentant, par la suite, d’y dépêcher un émissaire pour informer les dirigeants libanais du résultat de ses tractations. Pour la source gouvernementale, si M. Powell se décide finalement à ignorer le Liban et peut-être aussi la Syrie, il faudrait alors que les responsables dans ces deux pays refusent de recevoir l’émissaire qu’il dépêcherait à Beyrouth et à Damas au terme de sa tournée et qui serait probablement son adjoint pour le Proche-Orient William Burns. Selon cette source, dans la mesure où la tournée du chef de la diplomatie américaine est limitée au volet israélo-palestinien et à la nécessité de consolider le cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens, et puisque l’étape de Beyrouth (et celle de Damas) aurait finalement été annulée pour cette raison, il serait parfaitement inutile que M. Burns vienne au Liban, car ce qu’il aurait à dire aux dirigeants libanais, le chargé d’affaires des États-Unis à Beyrouth, David Hale, peut s’en charger lui-même. Toujours est-il que cette source considère qu’ignorer le Liban pour la deuxième fois en deux tournées démontrerait de la part du secrétaire d’État «un traitement à la légère vis-à-vis de ce pays et de son prestige, eu égard à son rôle essentiel dans le processus de paix et à sa capacité de calmer le jeu au Liban-Sud».
Alors que le secrétaire d’État américain Colin Powell devait entamer hier soir sa tournée au Proche-Orient, la deuxième depuis son entrée en fonctions en janvier dernier, le Liban n’avait pas encore été notifié officiellement des intentions de M. Powell de venir ou non à Beyrouth dans le cadre de son périple. Selon une source gouvernementale citée par notre correspondant au palais...