Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Moubarak a donné des instructions pour faciliter les échanges, affirme Hariri

Il est clair que la visite du Premier ministre Rafic Hariri au Caire, entamée lundi dernier, a été placée essentiellement sous le signe de la coopération économique entre le Liban et l’Égypte et de la promotion des échanges commerciaux en particulier. Du reste, il a coprésidé avec son homologue égyptien Atef Obeid les réunions de la cinquième session de la commission mixte chargée de cette coopération. Le chef du gouvernement a d’ailleurs obtenu gain de cause puisqu’il a reçu des assurances dans ce cadre du président Hosni Moubarak en personne. De fait, après un entretien d’une heure hier avec le chef de l’État égyptien, M. Hariri a indiqué que celui-ci avait donné des instructions «très claires en vue d’éliminer tous les obstacles sur la voie des échanges commerciaux entre les deux pays». «Ces obstacles sont de nature bureaucratique et n’ont rien de politique», a encore précisé le Premier ministre qui se propose de trouver avec le gouvernement égyptien les moyens pratiques de promouvoir les relations commerciales bilatérales. Le volet politique a naturellement fait partie des entretiens de M. Hariri avec le président Moubarak. Les deux responsables ont notamment évoqué l’impasse dans laquelle se trouve la région. En réponse à une question, le chef du gouvernement a réaffirmé que les fermes de Chebaa sont libanaises. «Israël doit les évacuer, et c’est uniquement aux Syriens et à nous-mêmes qu’il revient de délimiter les frontières», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Hariri a déclaré que le Liban «étudie la possibilité» d’intenter un procès à l’État hébreu afin de réclamer des dédommagements pour ses années d’occupation du Sud. «Nous examinons cette possibilité sous tous ses aspects, juridique et autres, pour sonder les chances de gagner ce procès», a-t-il poursuivi. Le chef du gouvernement a rappelé qu’un procès a été intenté contre Ariel Sharon en Belgique pour sa responsabilité des massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila en 1982. Il a été «facile pour Israël» d’obtenir des dédommagements des États européens pour la persécution des juifs durant la Deuxième Guerre mondiale ; «par contre, il est difficile que les Arabes obtiennent des dédommagements d’Israël», a-t-il souligné. Interrogé sur le cessez-le-feu israélo-palestinien, M. Hariri a estimé qu’une solution sécuritaire n’était pas viable en l’absence d’une solution politique. «L’expérience du Liban le démontre, nous avons eu près de 1 200 cessez-le-feu sans que le problème ne soit résolu», a-t-il rappelé. Le Premier ministre a ensuite été reçu par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. «Les Israéliens doivent comprendre qu’ils doivent appliquer les résolutions internationales pour vivre en paix dans la région», a-t-il notamment affirmé à l’issue de la rencontre. Notons que la commission mixte a décidé de tenir sa sixième réunion à Beyrouth au début de l’année prochaine.
Il est clair que la visite du Premier ministre Rafic Hariri au Caire, entamée lundi dernier, a été placée essentiellement sous le signe de la coopération économique entre le Liban et l’Égypte et de la promotion des échanges commerciaux en particulier. Du reste, il a coprésidé avec son homologue égyptien Atef Obeid les réunions de la cinquième session de la commission mixte chargée...