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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - La crise sociale ouvre la voie aux réconciliations - Réunion Lahoud-Berry ce matin après trois semaines d’interruption

La Middle East Airlines est le baromètre qui permet à l’heure actuelle de mesurer l’état des relations entre les acteurs politiques du pays. On constate grosso modo que cette affaire a induit une alliance entre les présidents Émile Lahoud, Rafic Hariri et le député Walid Joumblatt d’une part, entre Amal et le Hezbollah d’autre part. Les hostilités entre le parti islamiste et le chef du gouvernement sont pratiquement ouvertes depuis la dernière session parlementaire consacrée au budget. Dans le problème de la MEA, cela s’est traduit par un appui inconditionnel du Hezbollah aux syndicalistes de la compagnie. Il n’en va pas de même en ce qui concerne le président de la Chambre Nabih Berry. Bien que soutenant le mouvement de protestation, ce dernier fait tout de même preuve de modération. C’est ce qui aurait permis en définitive de régler le contentieux dans son volet politique. De fait, selon des sources informées, dès samedi dernier, le Premier ministre avait déjà entamé ses contacts avec M. Berry avant de rencontrer le chef des SR syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, à Anjar. Ces deux entretiens auraient donc suffi à calmer (momentanément) le jeu sur le plan social. C’est d’ailleurs ce qui expliquerait le ton catégorique et intransigeant du communiqué publié dimanche par le conseil d’administration de la MEA et la fermeté des propos tenus le même jour par M. Hariri. Par conséquent, le Hezbollah ne constituerait plus un obstacle sur la voie d’une solution au litige au sein de la compagnie aérienne. Certes, les pilotes, les employés, les stewards et les hôtesses de la Middle East menacent d’une grève de 48 heures à l’AIB (Voir par ailleurs). Mais elle est prévue pour le début de la semaine prochaine, ce qui laisse le temps aux médiateurs de concocter le scénario adéquat en vue d’une solution au problème. Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a d’ailleurs commencé dès hier soir un dialogue avec M. Hariri. Il s’agissait naturellement d’un premier contact, mais les deux hommes ont convenu de tenir une deuxième réunion au cours de la semaine. On sait d’ores et déjà que, pour le chef du gouvernement, il n’est pas question de revenir sur la décision du licenciement des quelque 1 400 employés de la MEA. Les concessions qui seraient faites seraient donc minimes et auraient notamment pour but de sauver la face des contestataires. L’entretien que M. Berry aura aujourd’hui avec le président Lahoud après trois semaines d’interruption sera essentiellement consacré au dossier de la MEA. Les milieux proches du président de l’Assemblée estiment aussi que le problème est pratiquement réglé, et qu’il le sera en tout cas sur base de la décision du Conseil des ministres. En fait, la réunion Lahoud-Berry aurait dû se tenir mercredi dernier, mais elle n’a plus eu lieu à cause du retard accusé par le débat budgétaire. La raison serait donc purement «technique» et n’aurait rien à voir avec le froid qui avait caractérisé jusqu’alors la relation entre les deux responsables. Sur un autre plan, notons que le chef du Législatif a reçu hier le nouvel ambassadeur d’Algérie à Beyrouth Mohammed Bou Dahri qui entreprend une tournée protocolaire auprès des principaux dirigeants du pays.
La Middle East Airlines est le baromètre qui permet à l’heure actuelle de mesurer l’état des relations entre les acteurs politiques du pays. On constate grosso modo que cette affaire a induit une alliance entre les présidents Émile Lahoud, Rafic Hariri et le député Walid Joumblatt d’une part, entre Amal et le Hezbollah d’autre part. Les hostilités entre le parti islamiste et le...