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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

L’inquiétude des employés

Le mécontentement des syndicats des pilotes, des employés et des hôtesses et stewards de la MEA, qui ont annoncé hier une première grève de cinq heures, reflète celui des salariés eux-mêmes. Le pessimisme était au rendez-vous hier, certains employés considérant que «la situation de ceux qui restent au sein de la compagnie s’annonce plus pénible que celle de leurs camarades licenciés». Pourquoi ? Les nouveaux contrats suscitent des inquiétudes aussi bien au niveau des avantages perdus que de la précarité des nouveaux emplois, comme l’indiquent les salariés eux-mêmes. «Avec les contrats qu’on nous propose actuellement, et que nos syndicats nous enjoignent de ne pas signer, nous perdons l’assurance médicale, les frais de scolarisation, nos droits de vacances, nos frais de déplacement, etc.», souligne un employé qui a requis l’anonymat. «De plus, la première condition stipulée dans ces contrats est que ceux-ci peuvent être révisés à n’importe quel moment, ce qui témoigne de la précarité de ces emplois, même si le salaire reste le même. Les horaires, eux, devront augmenter. Après une vingtaine d’années au service de cette compagnie, je me sens comme un débutant !». Un autre renchérit : «Cela fait treize ans que nous payons un abonnement à une caisse d’assurance vieillesse, pour découvrir finalement que l’argent a disparu. Seuls les retraités avant l’année 2001 pourront en profiter, mais notre sort à nous reste inconnu». Un troisième employé déclare : «Nous sommes conscients que la compagnie a besoin de restructuration. Durant les hostilités, nous avions à cœur les intérêts de la MEA au point d’accepter un quart de salaire. Or le gaspillage a commencé plus récemment. Les critères de licenciement sont arbitraires». Un employé remercié ayant également préféré rester anonyme raconte : «Je travaille dans la compagnie depuis vingt ans. Tout le monde était étonné de voir mon nom figurer sur la liste, vu que le poste que j’occupe est unique, et que personne n’est qualifié pour me remplacer». Il avoue ne rien savoir des indemnités qu’il va toucher ou de la date du paiement. Où peut-il travailler avec son expérience si particulière ? «Je n’ai d’autre choix que de m’expatrier», répond-il.
Le mécontentement des syndicats des pilotes, des employés et des hôtesses et stewards de la MEA, qui ont annoncé hier une première grève de cinq heures, reflète celui des salariés eux-mêmes. Le pessimisme était au rendez-vous hier, certains employés considérant que «la situation de ceux qui restent au sein de la compagnie s’annonce plus pénible que celle de leurs...