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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Égypte - « Nous devons préserver l’unité nationale », a déclaré hier le Raïs - Moubarak dénonce les tentatives - de semer la zizanie entre coptes et musulmans

Le président égyptien Hosni Moubarak a mis en garde hier contre les tentatives de semer la zizanie entre coptes (chrétiens) et musulmans après la publication d’articles offensants envers les chrétiens. «Nous devons préserver l’unité nationale et ne jamais permettre à quiconque de semer la zizanie» entre les citoyens, a déclaré M. Moubarak dans des propos rapportés à la presse par le ministre de l’Information, Safouat al-Chérif. M. Moubarak s’exprimait lors d’une rencontre avec les membres du Parti national démocratique (PND, au pouvoir). Il a accusé des «forces», qu’il n’a pas nommées, de «profiter (des évènements) pour tenter d’affaiblir l’Égypte». M. Moubarak a qualifié de «honte» la publication des articles qui avaient suscité des manifestations de la communauté copte. Les journaux associés al-Nabaa et Akher Khabar ont publié des articles et des photos montrant les ébats d’un homme barbu, présenté comme un moine du monastère d’al-Moharraq à Assiout, avec une femme dévêtue, sous le titre : «Un monastère transformé en bordel». M. Moubarak a affirmé avoir «refusé de recourir à la loi d’urgence dans une affaire touchant la presse». Les autorités égyptiennes étaient revenues le 19 juin sur une annonce de fermeture des deux journaux. L’agence de presse Mena avait diffusé plus tôt des propos du Premier ministre Atef Ebeid annonçant que M. Moubarak, en sa fonction de «gouverneur militaire du pays», avait usé des prérogatives qui lui sont octroyées par l’état d’urgence en vigueur et décidé la fermeture temporaire des journaux. Audience reportée Le procès du rédacteur en chef d’al-Nabaa et d’Akher Khabar, Mamdouh Mahran, s’est ouvert hier devant le tribunal correctionnel de la Cour d’urgence de sûreté de l’État d’Abdine (centre), qui a reporté l’audience au 1er juillet. Le président du tribunal Oussama Ahmed a pris cette décision à la demande de la défense pour compléter son dossier. L’accusé, Mamdouh Mahrane, rédacteur en chef des journaux associés al-Nabaa et Akher Khabar, était absent. Près de 400 policiers des forces de l’ordre et des services de sécurité étaient déployés autour et à l’intérieur du tribunal correctionnel de la Cour d’urgence de sûreté de l’État d’Abdine. Ils ont établi trois cordons de sécurité pour filtrer et fouiller les journalistes et personnes assistant à l’audience. Huit avocats représentaient l’accusé, tandis que l’Église copte, qui s’est constituée partie civile, était représentée par sept avocats. L’audience a été brièvement suspendue au début pour obliger les avocats des deux parties qui insistaient pour parler en même temps à respecter la cour. Aucune protestation de la part des coptes n’a eu lieu lors du procès. Les articles avaient suscité des manifestations de la communauté copte, qui compte 5,8 millions de membres sur 65 millions d’habitants, selon les statistiques officielles, mais plus de 10 millions, d’après des estimations de l’Église copte. Les coptes s’estiment victimes de nombreuses discriminations. La cour a rejeté la demande des avocats de le défense d’inclure au dossier un communiqué qu’ils avaient distribué à l’audience. Le communiqué affirme que les journaux «n’ont voulu que rectifier une faute commise par une personne portant l’habit d’une religion, qui en est innocente». «Le journal voulait purifier les maisons de Dieu de ceux qui les souillent», poursuit le communiqué. Le parquet de la Cour de sûreté de l’État avait accusé le 19 juin M. Mahrane de «propagande susceptible de perturber la sécurité publique et d’incitation, par voie de publication, à la haine d’une communauté, de possession, dans le but de les distribuer, d’éditions et de photos indécentes contraires à la morale». Chacune de ces accusations est passible d’une peine de trois ans de prison. Lors de son interrogatoire par le parquet, M. Mahrane a rejeté ces accusations. Il avait été arrêté le 17 juin avant d’être libéré le 20 après versement d’une caution de 10 000 livres égyptiennes (2 500 dollars).
Le président égyptien Hosni Moubarak a mis en garde hier contre les tentatives de semer la zizanie entre coptes (chrétiens) et musulmans après la publication d’articles offensants envers les chrétiens. «Nous devons préserver l’unité nationale et ne jamais permettre à quiconque de semer la zizanie» entre les citoyens, a déclaré M. Moubarak dans des propos rapportés à...