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Actualités - CHRONOLOGIES

Football - Championnat de France - Faux passeports : vers un « classement sans suite »

L’arrêt du Conseil d’État dans l’affaire des faux passeports, attendu en début de semaine, pourrait clore une période troublée pour le football français et permettre de finaliser un classement du championnat de D1 quelques jours avant le début des compétitions européennes. En effet, si le Conseil d’État suit les conclusions du commissaire du gouvernement, Isabelle De Silva, sur la requête du Toulouse FC, à savoir ne pas revenir sur les résultats homologués, cela n’entraînerait «aucune remise en cause cataclysmique du championnat», selon les termes de Mme De Silva. Cette dernière a uniquement recommandé d’accepter la requête du TFC concernant le match Toulouse-Saint-Étienne (0-1) du 2 décembre 2000, et de donner match gagné aux Toulousains sur tapis vert. Le 23 mai, le tribunal administratif de Toulouse avait déjà rendu à titre conservatoire les trois points de la victoire au TFC. Réflexion Mercredi au plus tard, le Conseil d’État pourrait donc ôter une épine du pied au président de la Fédération française (FFF), Claude Simonet, qui voit arriver avec anxiété le début des Coupes d’Europe (Troyes, Bastia et le Paris-Saint-Germain entreront en lice au 2e tour de l’Intertoto le week-end prochain). Et ce alors que rien n’est encore sûr concernant le classement, et que le championnat redémarrera le 28 juillet. «Le 30 juin au plus tard, le classement final de D1 doit être homologué», répète à l’envi le président de la FFF depuis plusieurs semaines, au gré des décisions des instances sportives et des tribunaux administratifs. Aussi les conclusions du commissaire du gouvernement, d’ordinaire suivies par les sages, ont-elles fait entrevoir à M. Simonet la fin de ses inquiétudes : «La Coupe Intertoto débute le 30 juin, a-t-il déclaré samedi à Orléans après l’assemblée générale de la FFF. Selon la décision du Conseil d’État, il faudra se prononcer sur un classement définitif, pour confirmer l’engagement des clubs dans les compétitions européennes. Le 1er juillet au plus tard, il faut une position définitive du football français». En tout état de cause, et quoi que décide le Conseil d’État, ce «championnat des prétoires» 2000-2001 aura au moins servi à susciter une réflexion dans les hautes sphères du football tricolore. Réflexion sur la «spécificité du sport», intimement liée au «principe de l’homologation des résultats» selon M. Simonet, et la nécessité de s’épargner de futurs recours devant la justice civile. Paradoxe Il faut que «le droit, les lois de notre pays, intègrent enfin la spécificité du sport», a estimé samedi M. Simonet, déplorant que «certains présidents» n’acceptent plus «le verdict du terrain» et le «transplantent devant les tribunaux civils, mettant notre football en péril». Idem pour le président de la Ligue (LNF), Gérard Bourgoin : «La loi est la mise en forme écrite de l’esprit du législateur. C’est pareil pour les lois sportives. Quand les tribunaux sportifs jugent, ils remettent les faits en phase avec l’esprit du législateur». «Un auditeur du Conseil d’État va animer un groupe de réflexion avec les responsables de la LNF et de la FFF» dans l’optique d’un «toilettage des règlements», a ajouté Claude Simonet, qui doit rencontrer la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, pour solliciter une «réunion interministérielle». Objectif : «Faire voter d’éventuelles modifications des textes en janvier prochain lors de l’assemblée hivernale». Avec l’espoir de s’épargner à l’avenir le paradoxe mis en lumière cette année : celui d’un football français qui se distingue sur la scène internationale avec les Bleus d’un côté, et s’englue de l’autre dans de longues procédures juridiques, loin des pelouses et du beau jeu.
L’arrêt du Conseil d’État dans l’affaire des faux passeports, attendu en début de semaine, pourrait clore une période troublée pour le football français et permettre de finaliser un classement du championnat de D1 quelques jours avant le début des compétitions européennes. En effet, si le Conseil d’État suit les conclusions du commissaire du gouvernement, Isabelle De...