Il(s) veu(len)t sauver le soldat Berry...

«Nabih Berry est en train de couler. Et à cause du Hezbollah. Quelque chose est à faire pour le soutenir, c’est clair». La source parlementaire interrogée par L’Orient-Le Jour est quasi formelle. La réunion en prologue de la séance parlementaire entre Nabih Berry, Rafic Hariri, Walid Joumblatt et Mohsen Dalloul avait soit-disant pour but de réconcilier le chef du PSP avec le n° 2 de l’État et le député de la Békaa. Réconciliation ? Y avait-il réellement dispute ? Ou bien tentative du (fragile) tandem Berry-Hariri de montrer, si tant est que quelqu’un en doute encore, que le grand leader druze penche bien plus vers ce tandem que vers celui de l’équipe Lahoud-Hezbollah ? «Ce n’est pas réellement un front, c’est une tentative d’arriver à un équilibre des rapports de force. Walid Joumblatt veut continuer son dialogue avec le chef de l’État. Mais il semblerait que le modus vivendi qui était maintenu entre lui et le Hezbollah soit rompu. Unilatéralement et par le parti de Dieu. Et puis le président de la Chambre pardonnerait tout au général Lahoud – il a été son plus farouche défenseur. Tout, sauf son alliance avec le Hezbollah », ajoute la même source. Qui ne cache pas que l’avenir parlementaire de l’actuel locataire de Aïn el-Tiné soit, même s’il lui reste encore quatre ans, assez hypothéqué. «On parle beaucoup de Hassan Nasrallah pour lui succéder. Ou d’un grand responsable de la sécurité politique... Sauf, évidemment, au cas où la Syrie perdrait de son influence au Liban... », précise la source précitée.