Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Manifestations - Quasi-émeute place de l’Étoile

On dit – c’est surtout les milieux proches de Rafic Hariri qui le disent – que c’est le Hezbollah qui a manipulé les milliers de manifestants massés hier place de l’Étoile. On dit que le Hezbollah «veut ouvrir un front au côté du président de la République contre le Premier ministre». On dit que le Hezbollah est très mécontent des décisions de Rafic Hariri de modifier certaines clauses du projet Elissar. Comme de la volonté du n° 3 de l’État de «se débarrasser» de certaines maisons situées dans la banlieue sud. On dit surtout que le Hezbollah «a très mal perçu la visite à Téhéran de Rafic Hariri, son entretien réussi avec le président Khatami». Quoi qu’il en soit, on dit aussi qu’un nombre d’éléments d’Amal auraient infiltré la masse en colère. On dit beaucoup de choses... Concrètement, étaient réunis place de l’Étoile les chauffeurs de taxis-service, l’ensemble des salariés de la MEA, ceux de l’eau à la Békaa et au Sud, ainsi que des notables et des habitants de la région de Baalbeck-Hermel. Les manifestants s’en sont pris à Rafic Hariri, physiquement et verbalement, avec force insultes – des insultes qui ont également visé l’ancien vice-président du Conseil Michel Murr. Alors que son fils Élias Murr, l’actuel ministre de l’Intérieur, avait été porté sur les épaules, en héros. De même que le député de Beyrouth Ali Ammar, qui, comme bon nombre de ses collègues hezbollahis, était venu soutenir les manifestants et «abonder dans leur sens». Les services de sécurité de Nabih Berry et de Rafic Hariri sont venus seconder les soldats de l’armée pour protéger le Premier ministre. Des bousculades assez importantes ont eu lieu, les journalistes ont été renvoyés avec beaucoup de véhémence à l’intérieur de l’Assemblée par les forces de sécurité. Un cameraman d’al-Manar a même été frappé au visage et sa caméra fracassée. Des manifestants se sont évanouis. Les raisons de tout cela ? Les chauffeurs de taxi, parmi les plus échauffés, ont rejeté en bloc la décision gouvernementale d’interdire les voitures à mazout. On conspuait la privatisation. Les employés de l’eau exigeaient le paiement de leurs salaires. «À qui profite l’anéantissement de la MEA ?», pouvait-on également lire sur l’une des innombrables banderoles... Il n’empêche, le président de la Chambre avait reçu, avant le début de la séance, des délégations de la MEA, des notables et habitants de Baalbeck-Hermel, les salariés de l’eau, et ensuite, en présence du Premier ministre, les chauffeurs de taxis-service. «Nous nous tenons aux côtés de toutes les régions défavorisées et notamment Baalbeck-Hermel», a assuré Nabih Berry. Tandis que deux de ses envoyés avisaient les chauffeurs en colère du report de la décision gouvernementale d’interdire la circulation des voitures à mazout.
On dit – c’est surtout les milieux proches de Rafic Hariri qui le disent – que c’est le Hezbollah qui a manipulé les milliers de manifestants massés hier place de l’Étoile. On dit que le Hezbollah «veut ouvrir un front au côté du président de la République contre le Premier ministre». On dit que le Hezbollah est très mécontent des décisions de Rafic Hariri de...