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Actualités - CHRONOLOGIES

REDÉPLOIEMENT SYRIEN - La banlieue-sud évacuée il y a plus d’un mois - La première étape du retrait syrien achevée

La première étape du redéploiement syrien à Beyrouth et dans diverses localités du Mont-Liban s’est achevée hier. Des sources militaires libanaises ont précisé en soirée que le Beyrouth administratif, Hadeth, la banlieue sud, Kfarchima, Choueifate, Baabda, Hazmieh, Yarzé et Fanar ont été complètement évacuées. Une deuxième étape, qui serait prévue pour le début de l’été, toucherait les stations d’estivage au Mont-Liban, notamment Aley, Bhamdoun, Aïn Saadé, Mansourieh, Beit-Méry et Monteverde, rapportent les mêmes sources. Pourtant, au cinquième jour du mouvement entamé jeudi dernier et achevé hier par les soldats de l’armée syrienne dans Beyrouth et sa banlieue ainsi que dans certaines localités du Mont-Liban, plusieurs points demeuraient flous. Les soldats qui avaient plié bagage, il y a quelques jours, dans diverses localités, attendaient on ne sait qui ou quoi, alors que dans certaines positions évacuées, des sentinelles syriennes montaient toujours la garde. C’est sans tambour ni trompette que les soldats syriens avaient évacué, il y a un peu plus d’un mois et demi, toutes leurs positions à l’intérieur de la banlieue sud, notamment à Ghobeiry, Rouwaiss, Chayah, Bourj Barajneh, Mreijé, Laylaki. Les bâtiments qu’ils occupaient demeurent jusqu’à présent vides. Des fauteuils éventrés, quelques sommiers usagés devant les immeubles, ainsi que des portraits des deux présidents Assad peints sur les murs témoignent d’une présence qui a duré plus d’une quinzaine d’années dans ces mêmes positions. «Un beau jour, probablement au début du mois dernier, ils ont plié bagages et sont partis durant la nuit. On pensait qu’ils allaient revenir. Mais jusqu’à présent on ne les a plus revus», indique un habitant de Laylaki. À Mreijé, des agents de la circulation confirment : «Il n’y a plus de soldats syriens dans la zone depuis presque deux mois». «De petites positions non loin de l’hôtel Marriott et de l’AIB avaient également été évacuées durant la même période», rapportent des témoins oculaires. Avant les informations diffusées de sources militaires, le flou continuait durant la journée à envelopper la situation. Des témoignages contradictoires sur l’évacuation ou non de certaines positions affluaient, alors qu’une pause dans les mouvements des soldats était enregistrée. Ainsi, selon certains témoignages, il restait encore hier, à l’entrée de Beyrouth, une position syrienne fort importante, située des deux côtés de la route de l’aéroport. Dans la capitale, les soldats syriens se maintenaient, selon d’autres témoignages, dans une position sur le front de mer. Non loin de l’Hôpital américain de Beyrouth également, une sentinelle montait la garde devant un poste des services de renseignements. D’autres positions étaient complètement vides, notamment dans le périmètre du Sultan Ibrahim (Jnah) et celui de la Renaissance (Aïn el-Mreïssé). Sur le front de mer, non loin de l’AUB, un soldat libanais était en faction devant un poste syrien évacué dimanche dernier. Au Metn-Sud, témoin des premiers mouvements de troupes syriennes jeudi dernier, plusieurs positions étaient maintenues, rapportent plusieurs sources. Dans le secteur Sainte-Thérèse à Hadeth, quelques soldats s’attardaient encore dans des positions évacuées jeudi. Ils rangeaient matelas et munitions légères dans trois camions, seuls gros véhicules de guerre syriens qui demeuraient hier dans la zone. Terrains et bâtiments évacués seront restitués à leurs propriétaires Selon plusieurs témoins à Baabda, les forces syriennes stationnaient encore hier dans au moins huit cantonnements et postes. D’autres sources rapportaient qu’à Yarzé, dans le périmètre du ministère de la Défense, l’armée syrienne, qui a évacué un des principaux casernements, y maintenait une sentinelle. Les soldats de Damas occupaient toujours un poste à la lisière du ministère. Beaucoup d’autres tenaient encore quatre positions au milieu des pinèdes et des villas sur une colline qui surplombe le ministère de la Défense, et ne paraissaient pas préparer une évacuation. À Fanar, le premier poste syrien (en arrivant de Beyrouth) a été évacué. Sur la guérite où des tonneaux sont peints aux couleurs de la Syrie, un drapeau libanais a été planté. Un soldat libanais était en faction à l’entrée du campement où l’inscription «les forces spéciales de l’armée syrienne» a été peinte. «Normalement, il y avait en moyenne quatre soldats syriens dans cette guérite», indiquent des habitants de la localité. C’est devant cette position syrienne que les étudiants de tous les courants de l’opposition voulaient manifester il y a quelques mois. L’armée libanaise avait arrêté leur marche à quelques dizaines de mètres de l’endroit en question. L’armée syrienne a abandonné la totalité de la zone Fanar-Mont La Salle. Les soldats syriens qui avaient pris position dans la région en octobre 1990 ont tous quitté la région. Ils ont laissé derrière eux des campements aux murs de parpaing et aux toits en plastique. Ils avaient également creusé des tranchées et construit des arcs de triomphe qu’ils n’ont pas démontés avant de partir. L’accès aux positions évacuées à proximité de Kafaat, de l’Université libanaise et dans le périmètre de l’Université de La Sagesse-section anglaise est interdit. La route menant à ce dernier poste a été coupée par de gros blocs de pierres. L’armée libanaise, dont les soldats montaient tranquillement la garde dans les positions abandonnées par les troupes syriennes, a collé, à la va-vite, sur les murs des campements des papiers blancs où l’on pouvait lire : «Défense de s’approcher». Les soldats libanais ne resteront pas dans les positions abandonnées par les soldats de Damas. «Les terrains et les immeubles évacués par l’armée syrienne seront restitués à leurs propriétaires», ont souligné hier en soirée des sources militaires libanaises. À proximité du collège de Mont La Salle, la position syrienne de Mar Roukoz a été, elle aussi, évacuée. Des témoins ont enregistré pourtant la présence de quelques sentinelles syriennes qui montaient toujours la garde devant le campement vide. Sur la route principale menant de Mkallès à Dhour el-Choueir, les militaires syriens se maintenaient dans au moins cinq positions. Au niveau de Mansourieh, un immeuble de six étages a été complètement évacué en week-end alors que les soldats syriens se maintenaient hier avec armes et munitions dans un autre bâtiment. À Dhour el-Choueir, où une partie des soldats qui quittent Beyrouth et ses environs se replieraient, les troupes de Damas maintenaient leur barrage, et des camions remplis de meubles et de matelas stationnaient devant quelques villas voisines occupées par les soldats syriens depuis plus de vingt ans. «Depuis vendredi dernier, il y a un étrange va-et-vient dans la localité», indique un habitant. À Beit-Méry, les soldats syriens qui avaient, selon des témoins oculaires, plié bagages vendredi dernier, maintenaient leurs positions non loin de Deir el-Kalaa, et à proximité de l’église Mar Sassine. «Je les ai vus en train de se préparer pour partir. Ils ont rangé leurs affaires, mais ils sont toujours là», rapporte un habitant qui se promène sur la place du village. Les troupes de Damas stationnaient toujours dans la localité de Aïn Saadé. Un peu plus bas, à Tall el-Zaatar, une importante position syrienne se maintenait. À Monte Verde, les postes, positions et cantonnements syriens n’ont pas été démantelés. Cette zone stratégique pour les troupes de Damas depuis octobre 1990 pourrait être évacuée au début de l’été, éventuellement au cours d’une deuxième étape de redéploiement des soldats syriens au Liban.
La première étape du redéploiement syrien à Beyrouth et dans diverses localités du Mont-Liban s’est achevée hier. Des sources militaires libanaises ont précisé en soirée que le Beyrouth administratif, Hadeth, la banlieue sud, Kfarchima, Choueifate, Baabda, Hazmieh, Yarzé et Fanar ont été complètement évacuées. Une deuxième étape, qui serait prévue pour le début de...