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Actualités - CHRONOLOGIES

Satisfaction, mais aussi expectative, dans les cercles ecclésiastiques

Dans les cercles ecclésiastiques de l’Est, le redéploiement syrien suscite autant de satisfaction que d’interrogations. Un haut dignitaire autorisé se livre de la sorte aux réflexions suivantes : «Il est absolument indéniable que ce repli est un premier pas dans la bonne direction. Vers l’assainissement des relations libano-syriennes. Mais à l’heure qu’il est, nous nous posons quand même nombre de questions : – Sommes-nous en présence d’un mouvement irréversible de normalisation par étapes? Ne s’agit-il pas plutôt d’une opération unique qui ne connaîtrait pas d’autres suites positives ? – En pratique, quels sont les points géographiques précis sur lesquels le repositionnement syrien va se compléter ? Est-ce que ce sont les sites fixés dans Taëf, à savoir Dahr el-Beïdar et la ligne Hammana-Mdeirej-Aïn Dara ? – Y a-t-il déjà eu, ou y aura-t-il, un accord entre les gouvernements des deux pays fixant le volume et la durée de la présence militaire syrienne et définissant leurs rapports avec les autorités locales, comme le veut Taëf ? – Enfin, pour tout résumer, le redéploiement constitue-t-il un coup d’envoi plaçant sur la bonne voie le dialogue initié par Baabda ; ou représente-t-il au contraire un point d’orgue mettant fin au débat jusqu’à nouvel ordre ?». On sait en effet que pour beaucoup de commentateurs, le repli serait le fruit d’une volonté syrienne de neutraliser une polémique libanaise intérieure qui affaiblit les positions régionalo-internationales de Damas. Cependant, le prélat cité veut insister sur les bons côtés des récents développements. Il rappelle qu’ils font suite à un mouvement commencé en avril dernier, puis interrompu. Et il souligne que « même si ce redéploiement intervient avec plus de huit années de retard sur le programme convenu à Taëf, il reste hautement appréciable. Car il initie un climat propice à la redéfinition des rapports bilatéraux. Pour qu’ils deviennent vraiment privilégiés, sans être altérés par des déséquilibres flagrants. Et puissent dès lors bénéficier du soutien de toutes les composantes socio-politiques du pays, sans réserve mentale.» Et de reprendre cependant ses interrogations dubitatives, en se demandant si «l’on ne va pas prendre prétexte de la conjoncture régionale pour éviter de fixer la durée de la présence militaire syrienne. Qui pourrait se trouver de la sorte liée au retrait israélien du Golan, ou même à la conclusion d’une paix définitive.» «De plus, poursuit cette personnalité, il est évident qu’un simple redéploiement ne redonne pas au Liban cette souveraineté, cette indépendance, cette autonomie de décision que défend le patriarche Sfeir. Il faut un retrait total. Et il faut que les immixtions socio-politiques cessent. Il s’agit en premier lieu de veiller, par une bonne loi électorale, fondée sur la petite circonscription, à ce que les Libanais choisissent vraiment leur Parlement. Pour redevenir maîtres de leur destin, sans plus de tutelle ni de diktat». «Des accords clairs, équilibrés et équitables doivent régir la gestion des intérêts communs syro-libanais, qui sont nombreux, dans tous les domaines. Le chemin à parcourir reste donc assez long. Mais un premier pas sur la bonne voie vient d’être accompli. On ne peut que s’en féliciter», conclut le prélat.
Dans les cercles ecclésiastiques de l’Est, le redéploiement syrien suscite autant de satisfaction que d’interrogations. Un haut dignitaire autorisé se livre de la sorte aux réflexions suivantes : «Il est absolument indéniable que ce repli est un premier pas dans la bonne direction. Vers l’assainissement des relations libano-syriennes. Mais à l’heure qu’il est, nous...