L’allocution de Mgr Sfeir

La cérémonie de canonisation a été suivie d’un déjeuner donné par l’Ordre maronite libanais, au cours duquel le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a prononcé une allocution empreinte de fermeté. «En présence de saints comme saint Charbel, sainte Rafqa et le bienheureux Neemtallah Hardini, et de martyrs nouveaux et anciens, le Liban sera sauvé, peut-être en dépit de certains de ses fils, a-t-il déclaré. Si les fils du Liban n’arriveront pas à le sauver, le ciel ne le négligera pas». Il a comparé le Liban, «le pays dont les enfants ont émigré, qui souffre d’une crise économique aiguë et d’une situation politique qu’il vaut mieux ne pas décrire», à la sainte aux membres disloqués et aux grandes souffrances. «Mais le Liban suivra le même chemin qu’elle, atteignant la dignité et la gloire après des souffrances qui ont duré 25 ans», a-t-il conclu. L’abbé Jalkh, qui avait convié tous les officiels au déjeuner qui a eu lieu au restaurant Arturo, a remercié le Saint-Père ainsi que tous ceux qui ont contribué à cette canonisation. «Que cette canonisation ait lieu trois cent six années après la fondation de notre ordre, vingt-cinq ans après la canonisation de saint Charbel et trois ans après la béatification du père Neemtallah, au début de ce troisième millénaire, nous donne un regain d’élan spirituel pour aborder l’avenir avec confiance et courage».