Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Enquête - Détournement de fonds à l’Aviation civile : 15 fonctionnaires inculpés

Détournement et concussion, abus d’autorité, manquements aux devoirs de la fonction, faux criminel, corruption, participation criminelle, l’affaire du détournement de fonds et de carburants à la direction de l’Aviation civile est une parfaite illustration de ce qui se déroule secrètement dans plus d’un secteur administratif, mais qui a fini par surgir au grand jour dans ce département. M. Walid Akoum, juge d’instruction à Beyrouth, a fait paraître hier son acte d’accusation dans cette affaire, qui a permis à un certain nombre de fonctionnaires de détourner, entre 1991 et 1995, plusieurs millions de dollars, grâce à la falsification de factures énergétiques de consommation de carburants. L’acte d’accusation requiert les travaux forcés pour quatre fonctionnaires, Mohammed Chafic Abbouchi, Hamid Khoury, Élias Accaoui et Mazhar Sabeh, et des peines de prison allant jusqu’à deux ans pour onze autres : Hussein Négib Hamadé, Tony Mikhael Hélou, Abdo Philippe Bejjani, Khaled Charif Saab, Hussein Ali Ayoub, Riad Élias Abdallah, Ibrahim Boutros Barakat, Khodr Youssef Attié, Nadim Edmond Wazen, Adib Chahine Aoun et Robert Abdelnour Khoury. Les quatre premiers fonctionnaires, a établi le juge d’instruction, commettaient le faux en écriture et facturaient des quantités fictives de carburant consommé. Entre les années 1995 et 1997, la différence de prix entre la quantité d’essence consommée et l’essence facturée s’était élevée à 184 millions de livres. Le juge a découvert d’autres anomalies, comme le fait qu’en 25 jours, entre le 20 janvier et le 14 février 1997, la voiture du directeur général de l’Aviation civile Riad Abdallah avait consommé 395 bidons d’essence, soit 16 bidons par jour, un chiffre inconcevable qui laisse penser qu’un détournement certain de fonds était pratiqué. Mis à part les quatre premiers fonctionnaires, les autres prévenus étaient considérés comme des complices qui, par leur négligence, ont laissé passer la fraude. Certains étaient même soumis à des pressions et des vexations administratives, ou voyaient leurs formalités retardées, pour les forcer à coopérer avec le détournement qui se produisait. Le parquet a fait appel, devant la chambre de mises en accusation, contre les peines requises par le juge d’instruction, les jugeant trop légères.
Détournement et concussion, abus d’autorité, manquements aux devoirs de la fonction, faux criminel, corruption, participation criminelle, l’affaire du détournement de fonds et de carburants à la direction de l’Aviation civile est une parfaite illustration de ce qui se déroule secrètement dans plus d’un secteur administratif, mais qui a fini par surgir au grand jour dans...