Forum - La réforme administrative en vedette hier à l’hôtel Commodore - Hariri : « Les menaces d’Israël visent à faire peur aux Arabes »

Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé que les menaces proférées par Israël contre le Liban et la Syrie visent uniquement à faire peur aux Arabes, qui continueront à rejeter la politique de la force avec l’appui de la communauté internationale. «Les menaces israéliennes ont pour unique but de placer les Arabes dans une situation de crainte de la guerre», a-t-il déclaré lors de l’ouverture, à l’hôtel Commodore, du forum pour la réforme administrative. «Le gouvernement israélien s’est engagé dans un tunnel dont il ne pourra pas sortir, car il refuse de respecter la légitimité et la loi internationales ainsi que les droits de l’homme, et refuse d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité», a-t-il ajouté. «Au moment où les Arabes appellent à l’instauration de la paix, (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon et son ministre de la Défense roulent les tambours de la guerre», a relevé M. Hariri. «Je suis confiant que la politique du recours à la force ne réussira pas car nous demeurons attachés aux résolutions internationales, et l’opinion mondiale ainsi que les États amis seront constamment aux côtés de ceux qui sont attachés au droit et à la légitimité internationale», a conclu le chef du gouvernement. La session inaugurale du forum, organisé par le bureau du ministre d’État au Développement administratif Fouad el-Saad et placé sous le patronage de M. Hariri, s’est déroulée en présence des ministres syrien et jordanien du Développement administratif Hassan Nouri et Mohammed Zouneybate, du coordinateur résident du Pnud Yves de San et des ministres Ghassan Salamé, Marwan Hamadé, Fouad Siniora, Béchara Merhej et Bahige Tabbara. Plusieurs députés et des personnalités du monde diplomatique, notamment l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier, étaient également présents ainsi que de nombreux spécialistes de la réforme administrative. Dans son allocution, M. de San a insisté sur l’importance que revêt le mécanisme de la réforme qui vise à assurer le développement permanent de l’élément humain, de l’environnement et de la pratique institutionnelle qui définit les limites et les prérogatives des individus, des institutions et des sociétés. Ce forum, a-t-il ajouté, «servira de base à un dialogue réservé à l’étude des problèmes relatifs à l’exercice de l’autorité et destiné à aboutir à une unanimité autour du rôle de l’État sur le double plan local et international».