Aoun : « Chareh a reconnu l’existence d’un accord syro-israélien »

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a critiqué les propos tenus par le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh lors de sa récente visite à Beyrouth. Il l’a accusé d’avoir explicitement «reconnu l’existence d’un accord syro-israélien» quand il a déclaré vouloir «changer les règles du jeu» en réponse aux menaces israéliennes. «Nous connaissions, dès le début, l’existence de cet accord respecté par les deux parties et dont le Liban continue de payer le prix exorbitant. Mais l’élément nouveau est que la partie qui a imposé sa mainmise au Liban en jouant le rôle du frère affectueux en reconnaît maintenant l’existence», a poursuivi le général Aoun. Pour l’ancien Premier ministre, la politique syrienne, qui consiste à opposer un refus catégorique aux demandes de retrait de son armée du Liban, ne sert en aucun cas les relations entre les deux pays et «transforme la Syrie en usurpateur de la souveraineté libanaise, avec toutes les conséquences que pourrait entraîner une telle politique». Le général Aoun a conclu en assurant que «les insultes adressées à ceux qui réclament leurs droits, comme l’a fait (le ministre syrien de la Défense) Tlass, sont à présent totalement inacceptables, surtout émanant de ceux qui ont, eux-mêmes, besoin d’un quitus pour tous les maux qu’ils ont infligés au Liban».