Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Le chef du PSP sera reçu aujourd’hui par Bachar el-Assad - Joumblatt et les druzes d’Israël signent un communiqué commun d’appui à l’intifada

Déclaré persona non grata en Syrie, en novembre dernier, pour avoir osé mettre en question certains aspects de la présence militaire et politique de la Syrie au Liban, le chef du PSP Walid Joumblatt est attendu aujourd’hui à Damas où il doit être reçu par le président syrien Bachar el-Assad. M. Joumblatt avait annoncé avoir reçu le 15 mai «un appel téléphonique d’un responsable syrien» au sujet d’un éventuel entretien avec M. Assad. «Ce responsable m’a informé que le président Assad pourrait me recevoir à la fin de sa tournée arabe et dans certaines capitales», avait-il indiqué. M. Joumblatt s’était déclaré récemment prêt à «tenir une réunion qui ouvrirait la voie à un dialogue» et «obtenir de l’Administration syrienne qu’elle gère mieux le dossier libanais». L’itinéraire de son retour en grâce auprès des autorités syriennes est notamment passé par une rencontre de franche explication avec le président de la République, le général Émile Lahoud, à Baabda, ainsi que plusieurs mises au point dans lesquelles il a nuancé ses prises de position et protesté de son allégeance à une ligne politique arabe sans compromis. Communiqué commun Du reste, comme pour prouver cette qualité dont ces adversaires politiques ont tenté de le priver, M. Joumblatt et des personnalités druzes israéliennes ont signé pour la première fois un communiqué commun. Publié hier, le texte proclame l’appui des druzes à l’intifada et refuse la conscription des druzes d’Israël. Le communiqué, qui «salue l’intifada» (soulèvement palestinien) et «appelle à lui apporter tout le soutien nécessaire afin qu’elle se poursuive», a été adopté vendredi à Amman et rendu public hier à Beyrouth par le bureau de presse de M. Joumblatt. Le texte est signé par M. Joumblatt et le ministre de l’Information Ghazi Aridi, côté libanais, ainsi que par «les personnalités arabes druzes» : Saïd Naffah, Abdallah Chahine, Amine Kheireddine, Hatem Halabi, Ahmed Faddoul, Nouhad Melhem et Sleiman Daghch. Il souligne que leur réunion à Amman «couronne une série de rencontres qui ont eu lieu par le passé à Damas» entre M. Joumblatt et le député arabe israélien Azmi Béchara. Les signataires demandent «à la communauté internationale et aux pays arabes notamment d’assumer leurs responsabilités (...) face aux développements dramatiques illustrés par la guerre d’extermination lancée par Israël contre le peuple palestinien». Ils appuient notamment dans leur texte «la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale et le droit au retour des réfugiés». Le communiqué affirme par ailleurs que «la communauté druze de l’intérieur (d’Israël) fait partie intégrante du peuple arabe palestinien» et que «ses membres sont attachés à leur identité arabe et condamnent toute tentative de les diviser». «Nous appelons à œuvrer intensément pour la suppression du service militaire obligatoire imposé aux jeunes druzes et nous saluons ceux qui sont en prison pour avoir refusé d’effectuer ce service», poursuit le texte. Les signataires, qui sont convenus de se rencontrer régulièrement, saluent enfin la lutte des druzes du Golan qui ont refusé la citoyenneté israélienne. En octobre dernier, M. Joumblatt et des députés de sa communauté au Liban avaient appelé leurs coreligionnaires en Israël à la désobéissance et à se joindre à la révolte palestinienne. Les druzes sont quelque 100 000 en Israël et sur le plateau du Golan, conquis sur la Syrie en 1967 et annexé. 75 000 d’entre eux ont la nationalité israélienne et effectuent leur service militaire dans l’armée de l’État hébreu. L’un des trois sous-officiers enlevés le 7 octobre par le Hezbollah est druze.
Déclaré persona non grata en Syrie, en novembre dernier, pour avoir osé mettre en question certains aspects de la présence militaire et politique de la Syrie au Liban, le chef du PSP Walid Joumblatt est attendu aujourd’hui à Damas où il doit être reçu par le président syrien Bachar el-Assad. M. Joumblatt avait annoncé avoir reçu le 15 mai «un appel téléphonique d’un responsable...