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Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - Nasrallah souligne la détermination de son parti à poursuivre la résistance pour libérer Chebaa - Israël réaffirme que sa riposte visera désormais la Syrie et non les Libanais

Alors que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, réaffirmait une nouvelle fois hier, au cours d’un meeting dans la Békaa, la détermination du parti intégriste à «poursuivre la résistance jusqu’à la libération des fermes de Chebaa», le ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, revenait à la charge, en soirée, en menaçant la Syrie de représailles contre ses troupes au Liban en cas de nouvelles attaques du Hezbollah dans la région de Chebaa. Les propos de M. Ben Eliezer confirment un net changement de la politique de l’Etat hébreu à l’égard du Liban, en ce qui concerne la nature des opérations de représailles. «Je ne donnerai pas l’ordre à l’armée israélienne de frapper la population libanaise dans les villages derrière lesquels le Hezbollah se cache», a déclaré le ministre israélien de la Défense à ce propos. «On continuera à tirer sur Bachar el-Assad et ses troupes au Liban si on nous attaque, car la Syrie est le véritable patron au Liban et c’est elle qui autorise les transferts au Hezbollah de munitions ou de gardiens de la révolution en provenance de l’Iran», a affirmé M. Ben Eliezer à la deuxième chaîne de télévision israélienne. Le ministre de la Défense a fait ces déclarations en réponse à une question sur les réactions d’Israël à d’éventuelles attaques des miliciens intégristes, notamment dans le secteur des fermes de Chebaa. Ce changement apparent dans les règles du jeu avait été évoqué par le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, lors de sa visite éclair à Beyrouth vendredi dernier. M. Chareh avait alors affirmé, en substance, que si Israël cherchait à modifier les règles du jeu, la Syrie saurait imposer les siennes. Ces propos ont été interprétés par des sources diplomatiques à Beyrouth comme une allusion à une possible réouverture du front au Liban-Sud, plus précisément dans le secteur des fermes de Chebaa. Nasrallah et les démarches US Cette éventualité semble perçue par le secrétaire général du Hezbollah comme un fait acquis. Il a ainsi assuré que «les opérations militaires se poursuivront dans le secteur des hameaux de Chebaa » et se faisant menaçant, il a déclaré sur ce plan : «Pour ce qui est des agressions israéliennes contre le Liban et des violations de notre espace aérien, nous n’avons que ceci à dire : notre patience est à bout. Nous ne les tolérerons plus. Que personne ne nous reproche notre décision de punir l’ennemi pour tout crime qu’il commet ». Et de poursuivre : «Nous (leur) avons accordé un délai d’un an : un an pour donner sa chance à la diplomatie. Mais les démarches diplomatiques n’ont abouti à rien. Laissez-nous tenter d’autres moyens. Nous choisirons l’heure et le lieu que nous voulons conformément à notre appréciation de la gestion de la bataille». Après avoir indiqué que «des voix s’élèvent au sein de l’armée israélienne pour réclamer un retrait des hameaux de Chebaa», sayyed Nasrallah a affirmé que l’armée de Tel-Aviv se repliera de cette région dans les mêmes conditions qui avaient marqué le retrait de la zone occupée, le 25 mai dernier. «La population de Chebaa se réveillera un beau matin et verra que l’armée sioniste est partie», a-t-il affirmé. Le chef du Hezbollah a d’autre part affirmé que «les menaces israéliennes n’effrayent pas le jeune président syrien Bachar el-Assad». Il a estimé à ce sujet que les «Israéliens jouent avec le feu car la Syrie n’acceptera pas d’être humiliée». Sur un tout autre plan, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que les États-Unis cherchaient à établir un dialogue avec son parti. «Les États-Unis nous traitent de terroristes alors qu’ils cherchent à établir un contact avec nous, œuvrant nuit et jour pour cela. C’est nous qui refusons car nous ne voulons pas avoir l’honneur de nous asseoir à la même table qu’un responsable américain», a-t-il ironisé. Il n’a pas donné davantage de précisions sur les canaux de contacts utilisés, selon lui, par Washington. Intense survol israélien Dans ce contexte politique et médiatique particulièrement tendu, l’aviation israélienne a survolé hier, pour la cinquième journée consécutive, le Liban-Sud ainsi que la plaine de la Békaa. Des chasseurs-bombardiers israéliens étaient visibles en formation de quatre, survolant à basse altitude le sud de la Békaa. Plus à l’Ouest, les appareils israéliens ont pris de l’altitude et seul leur vrombissement était audible dans les localités de l’ancienne zone de sécurité. Vendredi dernier, les chasseurs israéliens avaient survolé le Liban-Nord, et selon certaines informations non confirmées, ils auraient même survolé le littoral syrien.
Alors que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, réaffirmait une nouvelle fois hier, au cours d’un meeting dans la Békaa, la détermination du parti intégriste à «poursuivre la résistance jusqu’à la libération des fermes de Chebaa», le ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, revenait à la charge, en soirée, en menaçant la Syrie...