UL - Étudiants et professeurs parlent d’une seule voix - Le gouvernement appelé - à renoncer à la fusion

Professeurs et étudiants de l’Université libanaise (UL) se sont réunis hier à la deuxième section de la faculté des lettres à Fanar pour protester contre la décision du Conseil des ministres de fusionner les deux sections de l’UL. Ils ont promis une escalade pour faire entendre leur voix si l’État ne satisfait pas à leurs revendications. Dans un communiqué commun publié à l’issue de la réunion, ils ont dénoncé «la politique de mépris et de marginalisation et le travail de sape effectué par les services de renseignements à l’encontre de l’UL et décidé par ceux qui sont au pouvoir». Selon les professeurs et les étudiants, «les lois et les principes de l’UL ont été violés et les prérogatives du pouvoir de décision ont été usurpées et continuent à l’être plus que jamais». Ils ont demandé au Conseil des ministres de renoncer au projet de fusion qui contrevient aux règlements de l’Université, lesquels stipulent que toute décision gouvernementale en rapport avec la création, la disparition ou la fusion d’une des sections doit être fondée sur une recommandation du conseil de l’université illustrant l’opinion de ce conseil. «Sur le fond, la décision ne repose sur aucune considération académique, nationale ou de développement», ont-ils poursuivi. Les étudiants et professeurs ont par ailleurs réclamé la nomination de nouveaux doyens, les postes étant vacants depuis déjà plus de dix mois, «à condition qu’ils répondent aux critères académiques». Ils ont enfin appelé les étudiants de toutes les sections de l’UL au Liban à participer au mouvement de protestation, en indiquant «qu’un plan d’action commun» à toutes les branches de l’Université est actuellement en cours d’élaboration.