L’agent 007 à Beyrouth : - incognito... mais musclé

On savait que James Bond était passé maître dans l’art de la dérobade. Mais que l’agent très secret de Sa Majesté apparaisse et disparaisse au Liban, sans que les journalistes pourtant assez insistants ne parviennent à le piéger, il y a là de quoi inquiéter même les services pourtant performants de la Sûreté générale. Arrivé jeudi soir à Beyrouth, venant de Damas où il effectue un séjour touristique sur une invitation du milliardaire syrien Wafic as-Saïd – établi à Londres, mais ayant des relations en Syrie et au Liban –, Sean Connery s’est tout de suite dirigé vers l’hôtel Phoenicia, où il a dîné, avant de monter dans sa chambre, accompagné de sa blonde épouse. Hier, il a été aperçu visitant le Musée national, sous bonne escorte, mangeant des douceurs et buvant de l’eau minérale. Happé par notre consœur de la MTV, il s’est contenté de déclarer être arrivé sur place en bus et avoir trouvé le bâtiment du Musée superbe. Sa visite terminée, il est de nouveau retourné à l’hôtel, où, en dépit des coups de téléphone répétés des journalistes, certains ayant même squatté le lobby du Phoenicia, il a été impossible d’entrer en contact avec lui. «L’acteur est là incognito et ne souhaite pas être dérangé», telle a été la réponse invariable des réceptionnistes. En soirée d’ailleurs, la réponse est venue musclée: deux photographes travaillant, l’un pour l’AFP, l’autre pour Reuters, ont été frappés par des agents de sécurité alors qu’ils tentaient de photographier Sean Connery à sa sortie de l’hôtel. L’acteur doit quitter Beyrouth aujourd’hui.