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Actualités - CHRONOLOGIES

UNIVERSITÉS - Tollé contre le projet de fusion des deux sections de l’UL

Le tollé suscité par le projet de fusion des deux sections de l’Université libanaise (UL) à Beyrouth et au Mont-Liban continue de faire boule de neige dans les cercles politiques et estudiantins. Rappelons que le Conseil des ministres avait désigné, jeudi dernier, une commission ministérielle chargée de mettre au point le mécanisme de la fusion entre les deux sections de l’UL dans un délai de trente jours. Cette commission a, à sa tête, le vice-président du Conseil Issam Farès. Parmi les réactions provoquées hier par cette soudaine décision gouvernementale qui n’était même pas inscrite à l’ordre du jour de la réunion de jeudi dernier, citons celles du Parti national libéral, des députés Georges Dib Nehmé et Nehmétallah Abi Nasr, du Courant patriotique libre (CPL), de l’ancien député Camille Ziadé et de l’Union des ligues chrétiennes. Dans un communiqué publié à cet effet, le PNL réclame la désignation des doyens à la tête de treize facultés et instituts «pour permettre au Conseil de l’université d’exercer les fonctions pour lesquelles il a été créé» et appuie les revendications des professeurs et des étudiants. Le communiqué estime que «la fusion a été imposée au gouvernement par les parties que l’on connaît à des fins que l’on pourrait qualifier, à tout le moins, de non académiques pour ne pas dire politiques destinées à museler les voix des professeurs et des étudiants de la section 2 de l’UL». Le PNL s’étonne «du mutisme des ministres qui représentent le Mont-Liban au sein du gouvernement, quelles que soient les raisons de cette décision arbitraire qui concerne près de 60 % des étudiants de l’Université libanaise et fait fi de la décentralisation et du développement équilibré». De son côté, le député Georges Dib Nehmé a constaté «deux contradictions dans la vie universitaire au Liban : la première est l’ouverture d’une nouvelle section de l’Université Notre-Dame de Louaizé au Chouf et la seconde se traduit par la fermeture des facultés de l’UL au Mont-Liban, sous prétexte de réunification». «L’expérience des OCP a été concluante en contribuant à alléger le fardeau économique, à favoriser le développement équilibré et à éviter l’exode des populations rurales en direction des villes», a conclu M. Nehmé. Quant au député Nehmétallah Abi Nasr, il a invité les politiciens à ne pas se mêler des affaires universitaires et a estimé que toutes les tentatives précédentes d’unifier l’Université libanaise avaient échoué. Selon M. Abi Nasr, «la réunification ne s’effectue pas au niveau des bâtiments, mais bien à celui des programmes». Pour le CPL, «le projet de fusion des deux sections de l’UL est le résultat d’une option politique dont le but est de saborder le mouvement estudiantin de résistance à l’occupation syrienne et une tentative de réponse à la manifestation du 14 mars». «La comparaison avec la prétendue réunification de l’armée vient confirmer une tentative d’infliger à l’université le même traitement qu’à l’armée, qui consiste à isoler les éléments nationalistes et finir par leur faire admettre le concept de l’armée syrienne sœur», a ajouté le communiqué du CPL. L’ancien député Camille Ziadé s’est interrogé, pour sa part, sur les raisons de cette décision prise à l’improviste alors que les doyens des facultés n’ont pas encore été désignés et en l’absence de toute consultation préalable des principaux intéressés, notamment les professeurs, les étudiants et le personnel administratif de l’UL. Dans un communiqué publié à l’occasion de sa réunion hebdomadaire, l’Union des ligues chrétiennes a dénoncé la politisation de l’UL et a annoncé la désignation d’une commission chargée d’assurer le suivi de ce dossier qui «concerne l’avenir de la jeunesse libanaise». Seule voix discordante : le Rassemblement de Ras-Beyrouth a approuvé le projet de fusion des deux sections.
Le tollé suscité par le projet de fusion des deux sections de l’Université libanaise (UL) à Beyrouth et au Mont-Liban continue de faire boule de neige dans les cercles politiques et estudiantins. Rappelons que le Conseil des ministres avait désigné, jeudi dernier, une commission ministérielle chargée de mettre au point le mécanisme de la fusion entre les deux sections de...