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Actualités - ANALYSES

LIBAN-SUD - Chebaa, la Finul, le processus de paix - Multiples litiges avec l’Onu

Une fois de plus, le Sud se retrouve sur le devant de la scène. Sur le plan militaire comme sur le plan diplomatique. Le secrétaire général des Nations unies remet au Conseil de sécurité le rapport dans lequel il recommande la réduction des effectifs de la Finul. Le Hezbollah se rappelle au bon souvenir des Israéliens mais aussi de la communauté internationale en pilonnant les hameaux de Chebaa. Une action sans effusion de sang à laquelle l’occupant riposte par un bombardement frappant les abords de Kfarchouba et du village de Chebaa. Un cadre d’hostilités limitées mais qui peuvent échapper brusquement à tout contrôle. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mahmoud Hammoud, s’est mis en campagne pour tenter d’empêcher la réduction de la Finul. Il multiplie à cet effet les contacts avec les capitales européennes et arabes. En répétant, après les présidents Lahoud, Berry et Hariri, que la 425 n’est toujours pas appliquée, du moment qu’Israël ne rétrocède pas les hameaux de Chebaa. Et du moment également que la ligne bleue tracée par l’Onu ne respecte pas tout à fait les frontières internationalement reconnues du Liban. Le ministre souligne en outre que la conjoncture étant tendue dans la région, il convient de ne pas affaiblir la force intérimaire. Ajoutant que le jour où l’exécution de la 425 aura été parachevée par la libération de la zone de Chebaa, l’armée libanaise pourra se déployer sur la ligne frontalière pour y prendre la relève graduelle des Casques bleus. Mais l’Onu est loin de partager les conceptions des officiels libanais. À ses yeux, Israël a bel et bien appliqué la 425 en se retirant derrière la ligne bleue. La persistance de quelques points minimes de contestation géographique ne justifie pas le maintien d’un gros effectif international. La Finul doit donc être amincie par étapes en attendant d’être dissoute. À moins que le Conseil de sécurité ne décide d’en transformer la mission en force d’appoint pour le corps d’observateurs sur place en gardant donc quelques dizaines d’éléments. En tout cas, l’Onu souhaite, sans l’exiger formellement, le déploiement de l’armée libanaise, conformément aux dispositions de la 425, les Casques bleus n’ayant à son sens qu’un rôle de soutien. Pour aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité dans la région frontalière, une fois le retrait israélien effectué. Pour ce qui est des hameaux de Chebaa, l’Onu ne peut pas les attribuer au Liban tant que, conjointement avec la Syrie, il n’en a pas apporté la preuve officielle. Ce qui signifie qu’il doit y avoir un traité syro-libanais dûment cartographié détaillant avec exactitude le tracé des frontières entre les deux pays. Accord certifié dont copie doit être remise pour enregistrement au Palais de verre. Les déclarations verbales et les documents remis à titre unilatéral à l’Onu n’officialisent rien. De plus, même si la souveraineté libanaise sur Chebaa devait être reconnue, cette zone resterait soumise aux dispositions de la 242 et non de la 425 tant que le Conseil de sécurité n’a pas publié un arrêt contraire. Pour en revenir au contentieux de fond, la thèse libanaise soutient que même en cas d’application complète de la 425, même après le déploiement de l’armée libanaise, l’Onu resterait responsable sur le terrain. Car la 425 lui enjoint de «rétablir la paix et la sécurité internationale», ce qui est loin d’être accompli. Une mission qui s’étend du reste, affirme Beyrouth, à l’ensemble de la région proche-orientale, toujours secouée par les affrontements israélo-palestiniens en Cisjordanie ou à Gaza, comme par les menaces de l’État hébreu contre le Liban et la Syrie. Bien entendu, l’Onu ne partage pas non plus ce point de vue. Elle estime que le calme frontalier ressort de la responsabilité directe des pays riverains. Plus précisément, qu’Israël et le Liban doivent cesser les échanges d’hostilités et d’actes de violence jusqu’à la conclusion d’une paix régionale. L’Onu concède que le Liban n’est pas obligé d’envoyer son armée, mais précise que la sécurité doit être assurée d’une façon ou d’une autre, que cela soit militairement ou par un accord politique.
Une fois de plus, le Sud se retrouve sur le devant de la scène. Sur le plan militaire comme sur le plan diplomatique. Le secrétaire général des Nations unies remet au Conseil de sécurité le rapport dans lequel il recommande la réduction des effectifs de la Finul. Le Hezbollah se rappelle au bon souvenir des Israéliens mais aussi de la communauté internationale en pilonnant les...