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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Israël - Échange de prisonniers : secrets d’État, - discussions byzantines … et quelques progrès

Discussions byzantines et secrets d’État font partie des obstacles que doivent lever les intermédiaires qui négocient en secret un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, révèle un responsable international résidant à Beyrouth étroitement concerné par ce processus, mais qui tient à garder l’anonymat. Ce sont des personnalités allemandes totalement indépendantes du personnel de la chancellerie qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les deux camps, ajoute la personnalité concernée, qui qualifie de «byzantines, plutôt que phéniciennes», le type de conditions à dépasser pour faire avancer les négociations. Pour le responsable en question, la condition essentielle de succès des pourparlers, c’est qu’ils demeurent secrets. Et de révéler que les négociations ont légèrement progressé, en dépit des difficultés représentées par certaines d’entre elles, telle l’exigence de démantèlement des bases de roquettes du Hezbollah au Liban-Sud. Mais il est un obstacle que les négociateurs ne sont pas encore parvenus à franchir, c’est celui du nombre des prisonniers libanais en Israël. Et le responsable de préciser qu’en dépit des efforts de la Croix-Rouge internationale, qui prépare le terrain au négociateur, sans s’y substituer, les informations sur l’état de santé des prisonniers israéliens aux mains du Hezbollah restent aussi impossibles à percer qu’un secret d’État, tout ce que l’on sait d’eux étant qu’ils sont «en vie». Toutefois, des responsables européens de haut niveau ont été incapables d’obtenir des informations sur leur état de santé ou s’ils avaient été blessés ou non au cours de l’opération qui a conduit à leur capture. Parallèlement, tous les efforts destinés à persuader les responsables israéliens d’autoriser le CICR à visiter les onze prisonniers libanais détenus en Israël sont restés vains, sans compter les lois spéciales votées pour maintenir en état d’arrestation Moustapha Dirani et cheikh Abdel Karim Obeid, sous prétexte que s’ils étaient libérés, ils constitueraient «une menace à la sécurité d’Israël». Les mesures arbitraires prises par Israël contribuent, à leur façon, à augmenter la tension dans la région, le Hezbollah ayant affirmé que sa résistance à Israël se poursuivra non seulement pour libérer les fermes de Chebaa, mais aussi pour obtenir la libération des détenus libanais dans les prisons israéliennes. Le secrétaire général de l’Onu, pour sa part, tente de jouer un rôle dans la libération des prisonniers, malgré les objections d’Israël. Il le fait de la manière objective et impartiale qui lui est propre. Ainsi, il n’a pas manqué de recevoir les parents des détenus, une première fois à l’occasion de son passage à Beyrouth, lors de la cérémonie d’inauguration de la Maison des Nations unies, et la seconde à l’AIB, après l’évacuation par Israël du Liban-Sud. Pour sa part, le Liban axe sa campagne en faveur de la libération des détenus sur le fait qu’il n’y a pas de termes de comparaison entre ces derniers, arrêtés par un occupant, en terre libanaise, et les prisonniers israéliens arrêtés au Liban. Deuxième élément de cette campagne : la libération des détenus libanais fait partie intégrante de l’application de la 425.
Discussions byzantines et secrets d’État font partie des obstacles que doivent lever les intermédiaires qui négocient en secret un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, révèle un responsable international résidant à Beyrouth étroitement concerné par ce processus, mais qui tient à garder l’anonymat. Ce sont des personnalités allemandes totalement...