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Actualités - CHRONOLOGIES

CINÉMA - Il a été projeté hier, à l’Unesco - «Khiam », le film de Joana - Hadjithomas et Khalil Joreige

Présenté déjà à l’occasion de nombreux festivals internationaux, Khiam, le documentaire de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, a été projeté hier, à l’Unesco. «Le nom de Khiam, désormais inscrit dans nos mémoires, a fait la une de l’actualité depuis le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud en mai 2000», lit-on dans la présentation rédigée par les deux réalisateurs. Créé en 1985, dans la zone de sécurité occupée par Israël depuis 1978 et administrée par sa milice supplétive, l’Armée du Liban-Sud, le camp de détention de Khiam était un lieu de «non droit» où régnaient l’arbitraire et la torture. Rajaé Abou Hamaïn, Kifah Afifé, Sonia Beydoun, Soha Béchara, Afif Hammoud et Neeman Nasrallah ont passé près de 10 années dans cet enfer. Ils témoignent de la vie quotidienne au camp. Ils racontent comment on survit entre 4 murs dans une cellule d’isolement d’1m 80 x 80 seul pendant plusieurs années ou dans une pièce de 2m 25 x 2m 25 partagée à six. Dans ces cellules, ils ne possédaient rien, juste leur vêtement de détenus, un matelas, une couverture. Pourtant, face à l’absence des choses élémentaires et nécessaires, les détenus ont ramassé clandestinement et caché des bouts de ficelle, de bois, de pierre, des emballages de fromage, des noyaux d’olives, des déchets... Ils ont défait leurs chaussettes, leur couverture, découpé leur chandail, transformé des pincées de terre en pigments... Ils ont ainsi inventé et fabriqué clandestinement une aiguille, un crayon, des chapelets d’olives, des fleurs, des sculptures, un jeu d’échecs... Les détenus ont développé et échangé des techniques de fabrication étonnantes pour communiquer avec l’autre, créer, désobéir, préserver une humanité que ce genre de camp tente d’annihiler. Ce document de 52 minutes, tourné en mars 2000 dans l’urgence et l’intimité de ces témoignages juste avant le démantèlement du camp, ne cherche pas à illustrer simplement une dénonciation politique mais bien plus, une réflexion métaphysique sur la volonté de l’homme et sa force à exister.
Présenté déjà à l’occasion de nombreux festivals internationaux, Khiam, le documentaire de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, a été projeté hier, à l’Unesco. «Le nom de Khiam, désormais inscrit dans nos mémoires, a fait la une de l’actualité depuis le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud en mai 2000», lit-on dans la présentation rédigée par les...