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Actualités - CHRONOLOGIES

Détenus en Syrie - Le comité des anciens prisonniers en appelle au pape

Le comité des anciens détenus libanais en Syrie a demandé hier au pape Jean-Paul II de plaider leur cause auprès des autorités syriennes et libanaises au cours de sa visite en Syrie. Dénonçant «le joug syrien imposé au Liban» et «les arrestations arbitraires pratiquées par les services de renseignements syriens à l’égard des citoyens libanais», ils ont estimé «qu’il y a encore beaucoup de détenus libanais non déclarés dans les prisons syriennes». Ils ont par ailleurs demandé au pape d’intercéder en leur faveur auprès de l’État libanais, «qui les a rejetés». Voici le texte intégral du message adressé par les anciens détenus au pape : «Très cher Saint-Père, «Nous nous adressons à vous, très Saint-Père, avec toute l’affection et le respect que nous vous portons, pour vous rapporter toutes les souffrances endurées durant nos longues années de détention dans les prisons syriennes. Prisons où nos droits les plus élémentaires étaient bafoués. Nous y avons subi les pires conditions de détention et y avons été privés de tous nos droits. La torture physique et morale étaient notre pain quotidien. Transportés de prison en prison, nous avons été sans contact avec nos parents pendant de longues années. «Votre Sainteté, vous êtes notre seul recours. Votre foi en Jésus-Christ notre sauveur, votre force tirée du Saint-Esprit sont pour nous symboles d’espérance. «Nous avons payé le prix de crimes que nous n’avons pas commis. «Pour que nos souffrances ne soient pas vaines, nous vous prions de tout notre cœur de bien vouloir plaider notre cause auprès des autorités syriennes au cours de votre visite en Syrie. Comme vous le savez cher Saint-Père, le Liban d’aujourd’hui est sous le joug de la Syrie, nos concitoyens à la merci des services de renseignements syriens et des arrestations arbitraires. «Il y a jusqu’à aujourd’hui, cher Saint-Père, beaucoup de détenus libanais non déclarés dans les prisons syriennes. Leur seule faute est d’avoir une opinion politique différente de celle du régime syrien. Nous demandons de savoir ce qu’il est advenu d’eux et que l’on essaie au moins d’améliorer leurs conditions de détention. «Nous vous implorons aussi très cher Saint-Père, de bien vouloir intercéder pour nous, anciens détenus en Syrie, auprès des autorités libanaises. De retour au pays, nous nous sommes retrouvés rejetés par l’État libanais. Nous sommes aujourd’hui sans travail, sans couverture sociale et sans assurances quant à notre avenir. Foi, charité et espérance sont les trois vertus enseignées par l’Église catholique. Nous ses fils, croyons en cet enseignement. Cette lettre pleine d’espérance, nous vous la remettons, très cher Saint-Père, car notre foi en notre Église est inébranlable. «Très cher Saint-Père, «Tout en vous implorant de nous citer dans vos prières, de nous accorder votre bénédiction, et de faire vôtre notre triste cause, nous prions Dieu de vous prêter force dans votre longue lutte pour le salut de l’homme».
Le comité des anciens détenus libanais en Syrie a demandé hier au pape Jean-Paul II de plaider leur cause auprès des autorités syriennes et libanaises au cours de sa visite en Syrie. Dénonçant «le joug syrien imposé au Liban» et «les arrestations arbitraires pratiquées par les services de renseignements syriens à l’égard des citoyens libanais», ils ont estimé...