Kanso refuse de poursuivre - la polémique avec Joumblatt

M. Ali Kanso, ministre du Travail, a annoncé hier qu’il n’avait «aucune intention de poursuivre la polémique avec le président du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, ni avec d’autres, parce que notre principal souci est d’unir nos efforts pour contrer le danger israélien». La polémique avait commencé mardi dernier quand M. Joumblatt avait accusé M. Kanso d’«hégémonisme sur le mouvement syndical». Ces déclarations avaient valu au chef du PSP de virulentes attaques de la part des partis pro-syriens, le PSNS et le Baas, qui avaient accusé sa formation «d’infidélité et de trahison», que les «propos unificateurs en matière syndicale n’arrivent pas à dissimuler». «Si nous avons répondu à la campagne lancée contre nous, c’est pour que l’opinion publique y voie plus clair», a poursuivi M. Kanso. «De notre côté, nous considérons que la polémique est arrivée à son terme». Le ministre du Travail a nié que des contacts aient été établis avec le PSP ou son chef. Par ailleurs, il a commenté le mémorandum de Kornet Chehwane, considérant que les «constantes nationales évoquées dans ce document sur le danger israélien et l’appui à la Résistance ne sont qu’une tentative de sensibiliser le public musulman et arabe à la véritable revendication des parrains de ce texte et qui est le redéploiement de l’armée syrienne en vue d’un retrait». Il a jugé que «le soutien à la Résistance et l’exigence d’un déploiement de l’armée au Liban-Sud sont contradictoires». Enfin, M. Kanso a douté qu’«un dialogue entre les chrétiens ait eu lieu, puisque des personnalités chrétiennes n’ont pas été conviées à cette réunion».