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Actualités - BIOGRAPHIES

CORRESPONDANCE - Au gala des médias - de la Maison-Blanche, un chansonnier hors pair nommé George W. Bush

On croyait qu’aucun chef d’État américain ne pourrait rivaliser avec le sens de l’humour de Bill Clinton. Surtout pas George W. Bush. Or l’actuel président des États-Unis a prouvé qu’il pouvait parfaitement manier les bons mots et l’ironie. Cela se passait au gala annuel qu’organisent les journalistes couvrant la Maison-Blanche et auquel ils convient le ban et l’arrière-ban de l’Administration, le président en tête. On attendait donc George W. Bush (qui passe pour être coincé et collet monté) au tournant. Il devait passer cette épreuve avec brio. Comme l’avaient fait ses prédécesseurs, il s’est mis lui-même en boîte. Il a joué les diseurs en s’appuyant sur des photos de famille les plus intimes, que l’on garde généralement pour soi et qu’on ne donne surtout pas en proie aux médias. Lui a donc joué sur ces prises de vue, reflétant une complicité familiale et une grande joie de vivre. Première photo projetée : lui enfant, ses deux frères (Jeb et Marvin), sa sœur (Dora) et ses parents (George et Barbara) installés dans une même baignoire pour un bain collectif. Commentaire : «Ne craignez rien, ce n’est pas de l’arsenic dans votre eau». Photos de famille cocasses Puis : «On a dit que mon frère Jeb (actuellement gouverneur de la Floride) avait été embarrassé par le décompte des voix électorales dans son État. Moi je dis pas du tout. Voyez comme il est relax !». Et le public a pu voir le gouverneur de la Floride posant complètement nu à l’âge de quatre ans. «À vous de juger de mon IQ», a-t-il poursuivi en exhibant un carnet scolaire rempli d’excellentes notes. Il y a eu aussi une photo de G. W Bush enfant montant avec assurance son cheval favori qu’il décrit ainsi : «Solide et toujours en contrôle. Son nom… Dick Cheney». Ont suivi des instantanés non moins cocasses : notamment George Bush père tirant la langue et s’amusant à faire des grimaces, son épouse Barbara s’adonnant à des prouesses de naïade, et autres Esther Williams. En matière de jeu d’esprit, ce premier essai fut pour le nouveau président un coup de maître. Et comme le veut aussi la coutume, la performance présidentielle a été suivie de celle d’un chansonnier professionnel. Cette année, le choix était tombé sur Darrell Hammond, l’inimitable imitateur de Bill Clinton, d’Al Gore et de Jesse Jackson. Une prestation bien enlevée comme toujours mais qui n’a pas fait ombrage à celle du néophyte nommé George Walker Bush. Ce gala annuel des correspondants de la Maison-Blanche permet de tester l’habileté des chefs d’État à rire de leurs défauts et à en prendre pour leur grade. Depuis la création de cette soirée, il y a presque 80 ans ( sous l’administration de Coolidge), aucun d’entre eux n’a manqué ce rendez-vous.
On croyait qu’aucun chef d’État américain ne pourrait rivaliser avec le sens de l’humour de Bill Clinton. Surtout pas George W. Bush. Or l’actuel président des États-Unis a prouvé qu’il pouvait parfaitement manier les bons mots et l’ironie. Cela se passait au gala annuel qu’organisent les journalistes couvrant la Maison-Blanche et auquel ils convient le ban et l’arrière-ban...