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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Le Conseil de sécurité se réunira le 15 mai pour se prononcer sur le rapport de Kofi Annan - De Mistura : « Ce ne sont pas quelques dollars de la Finul qui vont développer le Sud »

«Ce ne sont pas les quelques dollars dépensés par les soldats de la Finul qui vont assurer le développement du Sud», a déclaré hier M. Stefan De Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, à l’issue d’un entretien avec M. Nabih Berry, président de la Chambre, au sujet de la décision de réduire les effectifs de cette force. De son côté, le président de l’Assemblée a répété devant Stefan De Mistura son hostilité à la réduction du nombre des soldats de la force internationale, estimant qu’elle modifie la nature de la mission de la Finul et contredit donc l’esprit de la résolution 425 de l’Onu. La veille, il avait affirmé que cette réduction est «une catastrophe non seulement pour la politique du gouvernement, mais pour la paix dans la région». Les deux hommes, qui se sont rencontrés au siège de la présidence de la Chambre, à Aïn Tineh, ont échangé leurs points de vue sur la question. M. De Mistura a rappelé à M. Berry, qui s’est déclaré surpris et indigné de la soudaineté de la recommandation du secrétaire général de l’Onu, que la réduction des effectifs était prévue dans un rapport de l’organisation internationale remontant à janvier dernier. C’est mardi prochain 15 mai que le Conseil de sécurité se réunira pour se prononcer sur le rapport de M. Annan, précise-t-on. D’«intenses contacts» sont menés entre-temps par le ministère des Affaires étrangères, pour empêcher cette réduction progressive. Mais il s’agit apparemment d’une «bataille perdue», puisque les recommandations de M. Annan ont été approuvées, notamment par la France et les États-Unis, qui ont jugé la réduction «appropriée» et estimé qu’elle serait adoptée par le Conseil de sécurité. Cette réduction, décidée après le retrait israélien du Sud, va transformer la Finul en une force d’observateurs. «Nous avions le choix entre deux formules, a souligné De Mistura, une réduction immédiate des effectifs de 4 500 à 2 000, à partir de janvier, ou une réduction progressive. C’est cette dernière formule, qu’avec Terje Roed Larssen, j’ai personnellement défendu. Ca n’a pas été facile. Mais cette réduction n’est pas une surprise. Elle était prévue à l’alinéa 13 de la décision 1 337 du 30 janvier dernier. La surprise, c’est qu’elle se fera par étapes. Le chiffre de 2 000 éléments ne sera atteint qu’en juillet de l’année 2002, et à une seule condition, c’est qu’aucun changement n’intervienne dans la région, un facteur dont le secrétaire général a tenu compte dan son rapport». Un aspect économique Et le représentant personnel de Kofi Annan de préciser qu’il ne faut pas craindre que la réduction des effectifs de la Finul à 2 000 éléments, soit le prélude à une nouvelle réduction, ou à leur disparition. Mais la présence de la Finul au Liban-Sud, depuis 1978, a également une dimension humaine et économique. De Mistura, qui a noté que l’on va bientôt célébrer le premier anniversaire de la libération de la bande frontalière, a ajouté qu’il est nécessaire de profiter de cette occasion pour soulever un problème qui tient au cœur du président de la Chambre, le développement économique du Sud. «Croyez-moi, a-t-il dit aux journalistes, ce ne sont pas les quelques dollars que dépensent les soldats de la force internationale qui assureront la subsistance actuelle et future de la population. C’est d’un développement économique en bonne et due forme que le Sud a besoin, de créations d’emplois, d’infrastructures, d’investissements». «Discutons-en franchement. Je pense que le gouvernement doit assurer un surcroît de crédits pour le Sud. Je sais aussi qu’une crise existe du fait des besoins de déminage. C’est très important, et c’est l’avenir. V Ce ne sont pas les Casques bleus qui défendent la “ligne bleue”, mais l’autorité morale du secrétaire général des Nations unies et des pays membres du Conseil de sécurité». Par ailleurs, M. Berry a reçu hier le commandant en chef de la Finul, le général Kofi Seth Obeng, dont le mandat est sur le point de s’achever. Pour sa part, le chef de l’État a pris connaissance hier des démarches entreprises par le représentant permanent du Liban à l’Onu Sélim Tadmouri.
«Ce ne sont pas les quelques dollars dépensés par les soldats de la Finul qui vont assurer le développement du Sud», a déclaré hier M. Stefan De Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, à l’issue d’un entretien avec M. Nabih Berry, président de la Chambre, au sujet de la décision de réduire les effectifs de cette force. De son côté, le...