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Actualités - CHRONOLOGIES

Plainte libanaise contre Israël : - les pressions US freinent l’initiative

Washington a informé Beyrouth de son opposition catégorique à toute plainte déposée contre Israël devant la Cour internationale de justice en vue d’obtenir des indemnités suite aux agressions de l’État hébreu contre des objectifs civils au Liban. Selon des sources très bien informées, les diplomates américains auraient soulevé ce problème avec les responsables officiels mais aussi avec les personnes qui préparent les dossiers relatifs à cette plainte. Les États-Unis estiment en effet qu’une telle plainte ne contribuerait guère à apaiser la tension dans les circonstances actuelles. Répondant ainsi aux vœux de Washington, les autorités officielles ont donné un coup de frein à leur initiative. Pourtant, les dossiers sont fins prêts mais la volonté américaine de défendre contre vents et marées son allié dans la région a fini par l’emporter, selon les mêmes sources qui déplorent l’hésitation des dirigeants libanais à aller quand même de l’avant. En effet, sur le plan juridique, les chances de gagner le procès existent bel et bien et, dans ce cas, le Liban pourrait obtenir des réparations substantielles évaluées à plusieurs milliards de dollars. En outre, le seul dépôt de la plainte devant la CIJ constituerait pour Beyrouth un atout politique non négligeable dans le cadre d’une éventuelle reprise des négociations de paix. Par ailleurs, les sources susmentionnées se demandent pourquoi le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, met tellement de temps à répondre à la requête des autorités libanaises concernant l’emploi par Israël de l’uranium dans ses attaques contre les objectifs civils et l’infrastructure du pays. Selon ces sources, l’enquête que mène M. Annan auprès des instances internationales concernées sur la nocivité ou non de l’uranium n’a que trop duré. Le gouvernement libanais lui-même avait formé une commission d’enquête à cette fin qui, jusqu’à présent, n’a pas encore élaboré son rapport sur la question. Là encore, Washington serait à l’origine de ce retard. Il aurait obtenu de Tel-Aviv des assurances formelles que l’armée israélienne n’a pas eu recours à l’uranium dans ses agressions contre le Liban. Les États-Unis auraient donc «conseillé» à Beyrouth de ne pas trop insister sur cette affaire. Pourtant, nombre de rapports médicaux font état de milliers de cas de maladies graves dont ont été victimes les habitants du Sud en raison de l’usage de l’uranium appauvri. Les mêmes sources indiquent que le président de la Chambre Nabih Berry attache une grande importance à cette question. Il serait même prêt à désigner une commission d’enquête parlementaire au cas où les autres enquêtes n’aboutissent à aucun résultat.
Washington a informé Beyrouth de son opposition catégorique à toute plainte déposée contre Israël devant la Cour internationale de justice en vue d’obtenir des indemnités suite aux agressions de l’État hébreu contre des objectifs civils au Liban. Selon des sources très bien informées, les diplomates américains auraient soulevé ce problème avec les responsables...