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Actualités - CHRONOLOGIES

Le Canada sera là

La substantifique moelle de l’entretien Chrétien-Hariri a tourné autour du sommet de Paris II. Hariri, comme à Tokyo, comme à Doha, la Banque mondiale ou ailleurs, a demandé à son homologue canadien un soutien concret pour que le Liban puisse réduire son service de la dette. «Soit par le biais de dépôts, des prêts à des taux préférentiels, soit par des garanties canadiennes pour obtenir des prêts à taux réduits», aurait indiqué, selon des sources proches de la délégation libanaise, Rafic Hariri. Et la réponse du Canada, toujours selon les mêmes sources, aurait été largement positive. «Une nouvelle étape vient donc d’être franchie avant Paris II. D’ailleurs il y a eu, il y a quelques jours, des concertations canado-US en ce sens. La date de ce sommet n’a pas encore été fixée» (on parle de juin). Et avant la réunion élargie aux cinq ministres et à leurs homologues canadiens, des discussions préalables ont regroupé, 35 minutes durant, MM. Chrétien, Hariri et Sarafian ainsi que le conseiller économique du Premier ministre Ghazi Youssef. Et à l’issue de leur réunion, MM. Chrétien et Hariri ont tenu une conférence de presse commune. En préambule, le Premier ministre canadien a rappelé qu’«aucun problème majeur n’entachait les relations bilatérales», déclarant que «M. Hariri était engagé dans des réformes difficiles, notamment sur le plan économique, et qu’il prenait son bâton de pèlerin pour glaner le maximum de soutien auprès de la communauté internationale». Il a indiqué que si l’Occident parvenait à se mettre d’accord et que si une présence massive de tous les décideurs financiers était garantie pour Paris II, «le Canada participera sûrement» a ce processus de soutien. Et ces conditions de participation du Canada, Rafic Hariri les a rappelées, concluant néanmoins par un «le Canada y participera». Sous-entendu : tous les grands décideurs financiers seront là. «Nous avons également parlé de la situation au P-O et du rôle que le Canada pourrait jouer quant à la réalisation du processus de paix. Et non, nous n’avons pas évoqué l’armée au Liban-Sud ni la présence syrienne au Liban. Ce sujet-là est du ressort des deux gouvernements libanais et syrien», a déclaré le Premier ministre. Même son de cloche d’ailleurs chez Jean Chrétien. Interrogé par L’Orient-Le Jour afin de savoir dans quelle mesure le Canada allait réactiver le processus d’accueil d’une partie des réfugiés palestiniens au Liban, ce dernier, rappelant que son pays présidait le Comité pour les réfugiés, a indiqué que «ce problème faisait partie d’une négociation globale avec Israël, les USA et (le président de l’Autorité palestinienne Yasser) Arafat. Il n’y a pas de projets pour l’instant ni de contacts. nous ne pouvons tout de même pas anticiper sur les décisions des principaux concernés eux-mêmes», a souligné M. Chrétien. Interrogé, quant à lui, sur la crise au P-O, Rafic Hariri a réaffirmé que «tous les Arabes étaient pour la paix, pour l’application des résolutions de l’Onu, et notamment pour la terre contre la paix. C’est différent du côté israélien, et les USA peuvent jouer un rôle plus important à ce niveau», a-t-il indiqué.
La substantifique moelle de l’entretien Chrétien-Hariri a tourné autour du sommet de Paris II. Hariri, comme à Tokyo, comme à Doha, la Banque mondiale ou ailleurs, a demandé à son homologue canadien un soutien concret pour que le Liban puisse réduire son service de la dette. «Soit par le biais de dépôts, des prêts à des taux préférentiels, soit par des garanties...