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Actualités - CHRONOLOGIES

Associations - L’Ugab : 95 ans au service de la diaspora arménienne - Une union en faveur de l’identité nationale

Fondée au Caire en 1906, l’Union générale arménienne de bienfaisance (Ugab) a célébré hier ses 95 ans d’existence. À cette occasion, la communauté arménienne s’est retrouvée hier au Palais de l’Unesco pour commémorer le souvenir de la création de cette organisation, parallèlement à celui d’une organisation sœur, l’Association de la jeunesse Antranik, créée en 1931. En présence de plusieurs officiels dont l’ambassadeur d’Arménie, Arman Navasardian, plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune pour évoquer l’action nationale, sociale et caritative de cette association qui a su, au gré des temps, s’adapter aux changements et aux circonstances politiques et économiques, sans perdre de vue sa vocation première de croissance intellectuelle et culturelle. La création de l’Ugab, au début du siècle dernier, n’était pas le fruit du hasard, mais «une réponse spontanée aux besoins urgents et indispensables à la survie d’une nation en quête de pérennité», a déclaré le vice-président de l’Ugab, Berge Sétrakian. Fondée par Boghos Noubar Pacha, fils du Premier ministre d’Égypte de l’époque, l’Ugab devait contribuer à l’édification d’un État arménien fort, garant de l’identité nationale de ce peuple. « Suite au génocide arménien entre 1915 et 1921, l’association s’est vue contrainte de modifier ses programmes (d’aide agricole et de soutien aux écoles). Ses membres se sont alors consacrés à recueillir les dons afin d’assurer une aide humanitaire aux centaines de milliers de victimes et à leurs familles», a rappelé l’intervenant. «Des orphelinats, des camps de réfugiés, des écoles et des hôpitaux ont été créés en Syrie, en Grèce, en Égypte, en Palestine et au Liban pour venir en aide aux victimes», a-t-il précisé. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’association opère une nouvelle conversion «réorientant ses ressources en faveur du renforcement d’une diaspora arménienne grandissante». Fidèle à son rôle d’assistance et de soutien à la communauté arménienne, l’association se mobilise une fois de plus en 1988, lors du tremblement de terre qui avait frappé le nord de l’Arménie. C’est cette même philosophie qui la motivera lors de l’indépendance de l’Arménie en 1991, lorsque l’association s’engagera à consolider le nouvel État et à régler le problème du Nagorny-Karabakh, a affirmé M. Sétrakian. «Tel un rêve, je revois défiler les étapes essentielles de la marche de ce peuple, je récapitule les services fournis par cette association à la communauté arménienne répartie à travers le monde», a-t-il dit. M. Sétrakian a souligné le rôle primordial joué par les Arméniens du Liban au sein du tissu national libanais, bénéficiant du pluralisme culturel et religieux qui caractérise ce pays. Prenant à son tour la parole, l’ambassadeur arménien a évoqué l’action internationale de l’Ugab, «qui dépasse les frontières et les nationalismes en soutenant les liens amicaux entre les pays d’accueil de la communauté arménienne».
Fondée au Caire en 1906, l’Union générale arménienne de bienfaisance (Ugab) a célébré hier ses 95 ans d’existence. À cette occasion, la communauté arménienne s’est retrouvée hier au Palais de l’Unesco pour commémorer le souvenir de la création de cette organisation, parallèlement à celui d’une organisation sœur, l’Association de la jeunesse Antranik, créée...