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Actualités - CHRONOLOGIES

Solidarité - Présence libanaise remarquée à la conférence de soutien à l’intifada - Berry appelle au boycott des pays musulmans maintenant des relations avec Israël

Présence libanaise remarquée à la conférence internationale de soutien à l’intifada palestinienne qui a ouvert se travaux hier à Téhéran, en présence de représentants de 34 pays islamiques et de dirigeants de mouvements radicaux hostiles à Israël. Le président de la Chambre, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, ont ainsi été désignés membres de la présidence collégiale du congrès aux côtés, notamment, de Mgr Hilarion Cappuci, du vice-président syrien Zouheir Macharka et du président du Conseil national palestinien, Sélim Zaanoun. En marge de la conférence, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a été reçu dans la journée d’hier par le président de la République islamique iranienne, Mohammed Khatami, avec qui il a effectué un large tour d’horizon de la conjoncture au Moyen-Orient. S’adressant à cheikh Kabalan, le président Khatami a exprimé le souhait que le Conseil supérieur chiite «poursuive son rôle national et islamique». Cheikh Kabalan a souligné sur ce plan que le CSC «pratique une politique d’ouverture à l’égard de toutes les communautés libanaises en vue de la sauvegarde de l’unité et de l’indépendance du Liban». Le vice-président du CSC a également rendu visite hier à l’ancien président Hachémi Rafsandjani. Pour en revenir à la conférence de soutien à l’intifada – qui se poursuivra aujourd’hui – elle a été marquée hier par les allocutions de M. Berry, de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, de l’ancien ministre Michel Eddé et de sayyed Nasrallah. Dans son discours, M. Berry a invité les pays arabes et islamiques à «bâtir leur stratégie sur le fait que ce qui s’est produit en Israël est un mouvement de redressement au bénéfice des fondamentalistes sionistes qui veulent rétablir le règne de la Maison de David sur toute la Terre d’Israël, et prévoient la reconstruction du Temple sur l’emplacement de la mosquée Al-Aqsa». Suivant cette logique, M. Berry a assuré qu’Ariel Sharon «n’a pas renoncé à son projet idéologique (…) et à convoiter le Liban-Sud». C’est dans ce cadre qu’il développe ses arguments sur le fait que le Hezbollah détient des fusées et des armes offensives de longue portée provenant d’Iran et acheminées par la Syrie. M. Berry estime même qu’Israël fait de son mieux pour refaire de l’Égypte un ennemi, en agissant comme si la bande de Gaza est une «ligne de démarcation» israélo-égyptienne. Entre les pays arabes et Israël, il s’agit donc d’une «lutte à mort» qui passe aussi par un retournement de l’attitude d’Israël à l’égard des Palestiniens de 1948 détenant la citoyenneté israélienne. «Israël n’est pas prêt à traiter les Palestiniens comme des citoyens (...) et veut les décourager d’établir un État palestinien», a ajouté le chef du Législatif qui a affirmé que dans ce contexte « la présence de la Syrie au Liban est une nécessité». Pour finir, M. Berry a demandé que les pays musulmans qui maintiennent des relations avec Israël soient boycottés par le monde musulman, et que ce dernier rompe avec tout pays qui choisirait d’installer sa chancellerie à Jérusalem. De son côté, M. Hoss a souligné que «les compromis convenus par le passé avec Israël ou ceux qui pourraient l’être dans le futur ne sont que des accords et des contrats illégitimes». «La légitimité réelle est issue de la volonté du peuple, a déclaré l’ancien Premier ministre. Or la démocratie est le seul moyen susceptible de permettre aux peuples d’exprimer librement leur volonté. Où se situe donc la démocratie au sein de la nation arabe, du Golfe jusqu’à l’Océan ? En l’absence de démocratie, comment peut-on prétendre que les accords conclus avec l’ennemi israélien expriment véritablement la volonté populaire» ? Pour M. Hoss, «les liens organiques entre la Résistance libanaise et le soulèvement palestinien sont l’expression d’un changement radical de la vision des Arabes à l’égard de la confrontation avec l’ennemi israélien». «La victoire de la Résistance au Liban a constitué en quelque sorte le détonateur du deuxième soulèvement palestinien, a déclaré l’ancien chef de gouvernement. La victoire de la Résistance a montré qu’Israël est loin d’être une force invincible, comme tentent de le faire croire aux Arabes ceux qui contrôlent la machine de guerre israélienne». Après avoir souligné que l’échec de l’intifada palestinienne pourrait avoir des retombées aussi graves que celles de la débâcle qui a suivi la création d’Israël en 1948, M. Hoss a déclaré : «Les Arabes ont goûté à la victoire deux fois. Le jour du début de la première intifada palestinienne, à la fin des années 80, et le jour de la victoire de la Résistance au Liban. N’était la première intifada, Israël n’aurait pas accepté le principe de la paix et la conférence de Madrid. Et n’était la Résistance au Liban, Israël ne se serait pas retiré du territoire libanais. La victoire de la Résistance a ainsi été le détonateur de la deuxième intifada», a conclu M. Hoss. Une occasion historique Pour sa part, sayyed Nasrallah a affirmé que «la Résistance islamique au Liban ne se soumettra à aucune nouvelle équation». «Elle poursuivra sa lutte et ses opérations, a déclaré le chef du Hezbollah. Par le passé, elle a bouleversé toutes les équations que l’ennemi a tenté d’imposer par le fer et le feu. Aujourd’hui, l’ennemi cherche à récidiver, mais l’initiative restera aux mains de la Résistance. Le Liban et la Syrie continueront à résister et Sharon sera vaincu au Liban comme l’ont été tous ceux qui l’ont précédé». Après avoir mis l’accent sur l’importance du «soutien arabe et islamique à l’option de la résistance et de la lutte», sayyed Nasrallah a déclaré : «Nous nous trouvons aujourd’hui devant une occasion historique et exceptionnelle de faire échec au projet sioniste qui constitue un cancer qui menace notre région et notre nation depuis cinquante ans. Il n’est pas concevable de laisser passer cette occasion. Nous devons soutenir la résistance glorieuse de Palestine qui constitue le porte-étendard de la lutte en vue de sauver notre nation». Sayyed Nasrallah a appelé dans ce cadre à «l’intensification de l’intifada sacrée» pour «libérer tous les territoires occupés». «Nous devons viser les obstacles dressés par (le Premier ministre israélien) Ariel Sharon et comme au Liban, chasser l’ennemi par une résistance acharnée», a déclaré le chef du Hezbollah. Pour sayyed Nasrallah, les pays islamiques «doivent prendre leurs responsabilités, ne plus faire confiance à la nouvelle Administration américaine et soutenir aussi bien la Syrie et le Liban que l’intifada». «La Résistance n’est plus un choix mais notre sort à tous», a-t-il conclu.
Présence libanaise remarquée à la conférence internationale de soutien à l’intifada palestinienne qui a ouvert se travaux hier à Téhéran, en présence de représentants de 34 pays islamiques et de dirigeants de mouvements radicaux hostiles à Israël. Le président de la Chambre, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, ont ainsi été...