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Actualités - OPINIONS

Opinion - Non à l’oubli

En mémoire du génocide non reconnu, la seule solution juste, équitable, acceptable, est le dialogue, sans chercher vainement ni à falsifier l’histoire, ni à renier la réalité, dans l’espoir de faire oublier au peuple arménien ses droits imprescriptibles et à la Communauté internationale ses obligations, mais «le seul droit que nous n’avons pas c’est le droit d’oublier». Les Arméniens aux quatre coins du monde, qui vivent sous la menace réelle de perdre, au fil des ans, leur culture, ne peuvent pas et ne doivent pas oublier avec résignation le génocide dont leurs parents ont été victimes et ils ne cesseront pas de revendiquer par tous les moyens dont ils pourront disposer la reconnaissance de ce génocide perpétré sous le régime ottoman, institutionnalisé par les Jeunes-Turcs, continué avec plus de raffinement et sans scrupules par tous les gouvernements turcs qui se sont succédé. Le bilan de ce génocide, faut-il le répéter, s’est avéré trop lourd, hélas : • un million et demi de vies humaines ; • des dizaines de milliers de soldats arméniens enrôlés dans l’armée ottomane fusillés traîtreusement par leurs compagnons d’armes turcs ; • la majeure partie des territoires arméniens usurpée ; • 2 050 églises et 203 couvents détruits ; • des milliers de manuscrits, de livres rares et d’objets d’art irremplaçables à jamais perdus ; • de nombreux monuments historiques irrémédiablement saccagés ; • d’immenses propriétés privées expropriées sans aucune procédure judiciaire. L’histoire ne peut pas être falsifiée sur mesure selon les besoin des uns et les impératifs des autres. La justice une et indivisible ne doit pas être conditionnée aux caprices de la demande et de l’offre comme des valeurs boursières ; elle ne peut être troquée ni contre des dollars, ni contre des roubles, ni contre du pétrole, ni contre des bases militaires... La justice ne doit tenir compte ni des retombées économiques, ni des répercussions politiques que pourrait générer son verdict. Elle n’ajustera pas ses sentences sur des intérêts géopolitiques. Bref, la loi n’est pas négociable, le droit non plus. La lutte sera, peut-être, longue et dure, mais l’histoire du Liban et de l’Arménie nous apprend qu’aucun envahisseur, oppresseur et usurpateur, israélien ou turc, n’a réussi à étouffer les aspirations à la liberté et à l’indépendance de ces peuples. Député de Beyrouth
En mémoire du génocide non reconnu, la seule solution juste, équitable, acceptable, est le dialogue, sans chercher vainement ni à falsifier l’histoire, ni à renier la réalité, dans l’espoir de faire oublier au peuple arménien ses droits imprescriptibles et à la Communauté internationale ses obligations, mais «le seul droit que nous n’avons pas c’est le droit...