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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

MÉDECINE - Inauguration du IXe congrès arabe - Signature d’un accord de coopération libano-chypriote - dans le domaine de la santé

C’est en présence du ministre de la Santé Sleiman Frangié, du député Atef Majdalani et du ministre d’État Béchara Merhej, représentant respectivement le chef de l’État, le président de la Chambre et le Premier ministre, que les travaux du IXe congrès arabe sur la santé et l’hospitalisation ont été inaugurés hier au palais de l’Unesco. Organisé conjointement par le syndicat des hôpitaux libanais et le groupe al-Iktissad wal a’amal, le congrès sera clôturé demain. Prenant la parole en premier, le président du syndicat des hôpitaux libanais, le Dr Fawzi Adaïmi, a insisté dans son allocution sur l’importance de ce congrès qui couvre un secteur vital touchant toutes les tranches de la société. «Accorder une importance particulière à la santé favorise le développement économique d’une nation, a-t-il affirmé. La négliger menace la sécurité sociale des pays». Le Dr Adaïmi, qui a insisté sur la nécessité d’appliquer au Liban une politique économique saine, a signalé que les dépenses annuelles du secteur médical dépassent largement les 10 % du produit national à cause des prix élevés du matériel et des médicaments importés, ceux-ci variant selon le principe de l’offre et de la demande. «Nous constatons que dans le secteur hospitalier privé, 9 000 lits sont consacrés aux séjours moyens ou courts et 4 000 aux séjours longs, a-t-il poursuivi. Plus de 20 000 personnes et 3 000 médecins y travaillent. Ce secteur assure 90 % des services hospitaliers d’autant qu’il accueille plus de 412 000 patients par an. En ce qui concerne les interventions chirurgicales, elles dépassent les 206 000 opérations annuellement, dont 1 905 interventions à cœur ouvert, sans compter, bien sûr, les 175 000 dialyses». Le Dr Adaïmi, qui a annoncé à cette occasion la fondation de l’Union arabe des hôpitaux dans le but d’assurer une meilleure qualité de soins médicaux à tous les citoyens arabes, a invité à : – un dialogue continu en matière de santé entre les dirigeants et les responsables de ce secteur pour le bien-fondé des solutions ; – prendre rapidement une décision politique rendant obligatoire l’assurance médicale complète et renforcer le rôle des sociétés d’assurances (publiques–sécurité sociale–comme privées). Coordination et surveillance devront ainsi en être les mots d’ordre, tout cela, évidemment, sous le patronage du ministère de la Santé ; – considérer le secteur médical comme étant un secteur productif et lui conférer, de ce fait, une véritable immunité en assurant aux hôpitaux des prêts à des taux d’intérêt réduits ; – faire du Liban un réel centre pour le tourisme hospitalier. De son côté, le directeur général du groupe al-Iktissad wal a’amal, Raouf Abou Zaki, a expliqué que le rôle important que joue l’hospitalisation privée dans un grand nombre de pays arabes, notamment dans le développement de l’industrie médicale, demeure l’une des importantes raisons qui ont poussé son institution à s’occuper de ce secteur. «Au Liban, par exemple, nous constatons que la majorité des établissements médicaux qui sont apparus dans les années quatre-vingt-dix a été financée par le secteur privé, a-t-il relevé. Il suffit de rappeler dans ce contexte l’important essor qu’ont connu les services d’assurances médicales en raison du coût excessif des services médicaux, a-t-il poursuivi. Les citoyens ne peuvent pas assurer ces dépenses. Par ailleurs, la sécurité sociale et le secteur gouvernemental ne peuvent pas suivre le développement croissant de ce secteur». Le président de l’Ordre des médecins du Liban, le Dr Mahmoud Choucair, a pour sa part affirmé que la société arabe souffre de plusieurs problèmes qui contribuent à ralentir son développement à tous les niveaux. «Nous ne pouvons pas parler d’une hospitalisation efficace sans mentionner le droit du médecin à des honoraires qui lui permettent de se perfectionner et de poursuivre ses recherches scientifiques», a ajouté le Dr Choucair, qui a conclu : «Réduire le rôle du médecin, même au niveau de ses honoraires, se répercutera négativement sur ses capacités productives». Quant au directeur régional de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le Dr Hussein Abed el Razzak Gezairi, il a précisé que le plus grand défi qu’affrontent les systèmes médicaux au XXIe siècle est celui d’assurer des prestations continues afin d’assurer les acquis de ces systèmes. La continuité de ce système repose, selon le Dr Gezairi, sur trois notions : la continuité du financement, le développement d’une politique d’adaptation au progrès technologique et celui d’un système administratif adéquat. Prenant la parole en dernier, M. Frangié a assuré que la coopération fructueuse entre les peuples les aide sûrement à surmonter les obstacles qu’ils affrontent, parmi lesquels figure la situation du secteur médical. Par ailleurs, et en marge des travaux du congrès, un accord de coopération libano-chypriote dans le domaine de la santé a été signé entre M. Frangié et son homologue chypriote Frixos Savides. Cet accord porte notamment sur l’échange des expériences dans les différents domaines de la santé.
C’est en présence du ministre de la Santé Sleiman Frangié, du député Atef Majdalani et du ministre d’État Béchara Merhej, représentant respectivement le chef de l’État, le président de la Chambre et le Premier ministre, que les travaux du IXe congrès arabe sur la santé et l’hospitalisation ont été inaugurés hier au palais de l’Unesco. Organisé conjointement...