Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Une inquiétude attisée par l’attitude US

Après le coup de poing israélien sur la table libano-syrienne, les Américains se sont délibérément démarqués de tous leurs partenaires occidentaux. En sautant sur l’occasion pour lancer un avertissement non pas à l’agresseur israélien, mais aux agressés libano-syriens. Dont ils exigent, par la bouche de leur ambassadeur M. David Satterfield, la mise au pas définitive du Hezbollah. Il est aisé d’en conclure que le coup de poker de Sharon est soutenu par Washington. Au double mépris de son rôle de faiseur de paix dans la région, plutôt que de guerre, et de l’opinion contradictoire émise par l’autre pôle du pouvoir israélien, Peres. Face à d’aussi lourdes menaces, que peut faire le Liban ? Sur le plan régional, probablement pas grand-chose, car le choix du cap reste aux mains des décideurs. Mais à quelque chose malheur est bon : sur le plan intérieur, la diversion capitale que constitue le raid sur Beidar peut aider à parachever la détente sur le front du conflit axé sur la présence militaire syrienne. Le dossier peut être mis entre parenthèses, sinon au placard pour de bon, sous le prétexte indiscutable de la priorité que représentent désormais les menaces israéliennes. La décompression du litige, qui commençait à prendre une vilaine coloration confessionnelle marquée notamment par les zébrures des éléments armés des Ahbache, a été couronnée comme on sait par la rencontre pascale de Bkerké entre le chef de l’État, le président Émile Lahoud, et le patriarche maronite, S B Nasrallah Boutros Sfeir. Mais la forte pression américaine, ajoutée aux attaques d’Israël, fait qu’on se demande à Beyrouth si l’ouverture du dossier du Sud ne va pas provoquer encore plus de divisions au sein du pays politique que le débat sur la présence militaire syrienne. Car, cette fois, l’unanimité des Libanais autour des options prises par la Résistance est loin d’être acquise. Beaucoup, même à l’Ouest ou parmi les dirigeants, pensent en effet que Chebaa doit être repris par la négociation et non par les armes. Et que l’armée doit être déployée à la frontière.
Après le coup de poing israélien sur la table libano-syrienne, les Américains se sont délibérément démarqués de tous leurs partenaires occidentaux. En sautant sur l’occasion pour lancer un avertissement non pas à l’agresseur israélien, mais aux agressés libano-syriens. Dont ils exigent, par la bouche de leur ambassadeur M. David Satterfield, la mise au pas définitive du...