Sécurité - L’armée réprimera les manifestations non autorisées - Le parquet bouge enfin

La justice s’est enfin décidée à réagir à la distribution des tracts virulents distribués au cours de ces derniers jours. Le procureur général Adnane Adoum a donné hier des instructions aux parquets dans les différentes régions du pays pour enquêter sur «les actes portant atteinte à la sécurité» et sur «les appels à la sédition incitant à la discorde et aux dissensions confessionnelles». M. Addoum s’est engagé à suivre personnellement toute affaire qui lui serait communiquée dans ce cadre. De son côté, l’armée libanaise a indiqué qu’elle réprimera les rassemblements et les manifestations n’ayant pas obtenu au préalable une autorisation du ministère de l’Intérieur. Le commandement de l’armée a précisé dans un communiqué que «de sévères mesures de sécurité seront prises pour empêcher les rassemblements qui visent à perturber l’ordre public et les contrevenants seront poursuivis en justice». Rappelons que le ministère de l’Intérieur avait décidé samedi d’interdire les rassemblements publics que comptaient organiser mercredi des groupes libanais pro et antisyriens à la veille de la commémoration du début de la guerre le 13 avril 1975. L’incident de Aïn el-Remmaneh Par ailleurs, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le secteur de Aïn el-Remmaneh, une altercation a opposé quatre jeunes gens venus à moto de Chyah à des habitants du quartier. Selon un communiqué du commandement de l’armée, les belligérants se sont frappés et lancé des pierres. Une unité de l’armée est aussitôt intervenue pour circonscrire l’incident et a procédé à l’arrestation des personnes qui ont participé à la rixe avant de les livrer à la justice. Des témoins oculaires à Aïn el-Remmaneh ont affirmé quant à eux que les motards en question ont sillonné les rues du quartier «de manière provocante». Les habitants ont en outre réclamé des mesures préventives de la part des autorités en vue d’empêcher ce genre d’intrusion.