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Actualités - CHRONOLOGIES

CORRESPONDANCE - Une invite du « Washington Post » - « Lire » le Liban… faute de le visiter

WASHINGTON- Irène MOSALLI «Avec la violence qui fait rage au Moyen-Orient, ce n’est peut-être pas le moment de visiter le Liban. Faute d’y aller faire un tour, il serait bon de le lire». C’est l’invite que fait Gary Lee, journaliste du Washington Post, à la une de la dernière livraison (dimanche 1er avril), de la section «Travel» (Voyage). Il s’est rendu au Liban, il a vu sa physionomie de la paix avec, en filigrane, les séquelles de la guerre. Il a apprécié ce qu’il a vu et il le dit dans un reportage intitulé Beyrouth de toute façon. Il écrit notamment : «Le Liban n’est pas en tête de liste des lieux de vacances de choix pour la majorité des Américains. Mais avec ses ruines remontant à plus de cinq millénaires et ses sites archéologiques encore plus anciens, le Moyen-Orient reste une destination aussi irrésistible que la Turquie ou la Grèce, avec la foule en moins. Après 15 ans de guerre, le Liban a l’attrait de l’Allemagne d’après-guerre et de la Russie après le communisme. Sans compter que l’on peut s’y rendre en ne payant pas très cher le billet d’avion (environ 900 $) et que, sur place, les hôtels proposent des prix modiques (115 $)». «Mais peut-on s’y aventurer, quand on sait que des islamistes extrémistes ont, un certain jour, fait sauter l’ambassade des États-Unis ? … Récemment, Georges Cody, à la tête de l’“American Task Force for Lebanon” m’a dit que je pourrais y aller en toute tranquillité et je m’y suis rendu l’été dernier…». Gary Lee précise qu’il n’avait pas pu publier son reportage plus tôt, «vu l’instabilité et la vulnérabilité de la frontière libano- israélienne». Puis, il révèle que, pour sa part, il avait pu sillonner le Liban en toute sécurité, prenant soin, «bien entendu, d’éviter certaines rues, comme il l’aurait fait à Washington». «Beirut is back», lui avait affirmé Pierre Achkar, président de l’Association des hôteliers libanais. Le journaliste américain part alors à la découverte des divers secteurs de la capitale : Achrafieh, «pareil au quartier washingtonien de Georgetown, avec ses restaurants et ses cafés, et au “Aleccco’s, on se croirait à Hollywood”, la Corniche, Aïn el-Mreissé, le centre-ville et la place de l’Étoile. La conversation avec les Beyrouthins de tous bords débouche sur le sujet de la guerre». Il pousse plus loin : les Cèdres, Tyr et Baalbeck (en plein festival), Byblos. Puis retour à Beyrouth et un crochet par l’AUB, où il se rappelle «l’assassinat en 1984 du président de l’Université américaine Malcom Kerr. Mais aujourd’hui, le campus est l’image même de la paix». Pour se sustenter le dernier jour de sa visite, il fait un passage obligé au Mijana, «l’endroit le plus “in” pour dîner… Il ne fait aucun doute, ici et en ce moment, que “Beirut is back”, quoiqu’il faille encore attendre quelque temps pour que disparaissent les nuages environnants».
WASHINGTON- Irène MOSALLI «Avec la violence qui fait rage au Moyen-Orient, ce n’est peut-être pas le moment de visiter le Liban. Faute d’y aller faire un tour, il serait bon de le lire». C’est l’invite que fait Gary Lee, journaliste du Washington Post, à la une de la dernière livraison (dimanche 1er avril), de la section «Travel» (Voyage). Il s’est rendu au Liban, il...