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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Berry : « Une visite de Sfeir à Damas détendrait l’atmosphère »

Une détente interne est possible, au cas où le patriarche maronite déciderait de se rendre à Damas, à l’occasion de la visite pastorale que Jean-Paul II doit y effectuer du 5 au 8 mai, a affirmé hier le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry aux membres de l’Union des ligues chrétiennes qui lui ont rendu visite, sous la conduite de M. Harès Chéhab. Du reste «la mission de Fouad Boutros n’est pas finie», a-t-il ajouté, en réponse aux membres de la Ligue qui réclamaient un débat national sur la présence et le rôle de l’armée syrienne au Liban. L’Union des ligues chrétiennes a qualifié de «passable» son dialogue avec M. Berry. D’autre part, elle a reproché à l’État son refus d’accorder au dialogue entre les Libanais une importance et une attention plus grandes. Pour elle, «l’État n’assume pas ses responsabilités et ne répond pas aux attentes des Libanais». L’Union des ligues chrétiennes a vainement demandé à M. Berry, sous réserve qu’il demeure «serein et posé», «l’élargissement du cadre du dialogue» à des personnalités non représentées dans l’actuel Parlement, qui n’est pas «entièrement représentatif» du paysage socio-politique. Pour elle l’État demeure l’autorité de référence d’un tel dialogue, et c’est «à lui seul qu’il revient de coordonner les rapports bilatéraux libano-syriens au mieux des intérêts du Liban». «Les divergences de points de vue ne portent pas atteinte à la convivialité», a souligné M. Chéhab au président de l’Assemblée. Pour sa part, M. Berry a fait part aux membres de l’ Union des raisons qui le poussent à réclamer la clôture du dossier de la présence syrienne au Liban, la principale raison étant qu’il semble aiguiser les susceptibilités confessionnelles, dont le chef du Législatif constate «l’effrayante montée» au sein de l’opinion. Ces susceptibilités peuvent être «facilement exploitées par l’ennemi», a-t-il averti. C’est Pierre Gemayel qui a déclaré : «A quoi sert au Liban de gagner le monde, s’il vient à perdre la Syrie», a rappelé M. Berry. A quoi ses interlocuteurs ont répondu : «Et à quoi sert au Liban de gagner la Syrie, s’il vient à perdre sa dignité et sa souveraineté ?».
Une détente interne est possible, au cas où le patriarche maronite déciderait de se rendre à Damas, à l’occasion de la visite pastorale que Jean-Paul II doit y effectuer du 5 au 8 mai, a affirmé hier le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry aux membres de l’Union des ligues chrétiennes qui lui ont rendu visite, sous la conduite de M. Harès Chéhab. Du reste...