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Actualités - CHRONOLOGIES

Gouvernement - L’organigramme du CDR modifié - « pas un mot de politique » en Conseil des ministres

Réuni hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, le Conseil des ministres a complètement occulté dans son communiqué les problèmes politiques de l’heure, notamment la question de la présence syrienne au Liban. Selon le Premier ministre Rafic Hariri, la question n’a même pas été évoquée : «Pas un mot de politique, a-t-il dit à l’issue de la réunion. Nous nous en sommes tenus à l’ordre du jour». Des sources informées ont d’ailleurs indiqué que, dès le début de la séance, le chef de l’État a lui même demandé au secrétaire général du Conseil des ministres Souheil Bouji de passer immédiatement à la lecture de l’ordre du jour. À peine le débat était-il achevé que le président Lahoud quittait la salle de réunion. Prié de commenter l’attitude des chefs de l’État et du gouvernement, des sources ministérielles ont justifié l’absence de toute allusion à la situation politique dans le pays par le fait que les deux responsables tenaient compte du «climat sensible» qui la caractérise. D’autres sources ont indiqué que le dialogue était engagé, les deux présidents de la République et du Conseil ayant pris contact avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir pour tenter de réduire la tension. En fait, les journalistes ont dû interroger le porte-parole du gouvernement Ghazi Aridi à ce sujet pour obtenir une réaction officielle à la polémique en cours dans le pays. Le ministre de l’Information s’est donc exprimé en son nom personnel pour réaffirmer l’intention du pouvoir d’engager le dialogue concernant la présence syrienne. Il a précisé dans ce cadre que des contacts officiels avaient déjà été entrepris dans ce sens. M. Aridi a profité d’une question posée au sujet du général Michel Aoun, qui a récemment souligné l’impossibilité d’entreprendre un dialogue avec les autorités, pour opérer une fois de plus le distinguo entre les prises de position du cardinal Sfeir et celles de «certaines forces politiques». «Le patriarche reconnaît l’État et l’accord de Taëf. Il insiste sur ses bonnes relations avec le président de la République tout en reconnaissant les institutions officielles, et s’il émet des réserves, c’est justement dans le cadre de ces institutions», a-t-il dit. À la question de savoir pourquoi le député Walid Joumblatt avait déclaré mercredi n’avoir demandé aucun rendez-vous auprès de la présidence de la République, le porte-parole du gouvernement a notamment répondu : «M. Joumblatt ne demande pas tous les jours un rendez-vous du chef de l’État et la réunion a été reportée pour des considérations politiques propres à la personne du président». Et de souligner l’importance du rôle que doit jouer le président Lahoud quant à l’initiative d’un dialogue. «Pour être plus franc, a-t-il précisé, le chef de l’État a un rôle fondamental à jouer avec les parties influentes, et je crois que Walid bey en fait partie (…)». Selon M. Aridi, l’important c’est encore et toujours le dialogue, tout le monde devant y participer activement. «Nous n’avons pas intérêt à montrer que le pays est divisé et à susciter les tensions confessionnelles», a-t-il ajouté. Les résolutions du Conseil des ministres Avant de répondre aux questions de la presse, M. Aridi a donné lecture du communiqué du Conseil des ministres qui s’est tenu en l’absence de Bechara Merhej et Samir el-Jisr. Le gouvernement a approuvé les quatre points suivants inscrits à son ordre du jour : – Le premier concerne l’intégration des contractuels techniques et administratifs au cadre du ministère des Télécommunications. – Le deuxième point a trait à la modification de l’organigramme du Conseil du développement et de la reconstruction. Voici les changements apportés à la structure du CDR : la direction des programmes sera remplacée par celle des programmes, des études et du contrôle. La direction des projets deviendra la direction de l’exécution des projets. La direction du financement des projets sera remplacée par celle du financement des projets et des emprunts. Par ailleurs, une nouvelle direction a été créée, celle des adjudications et des accords. – Le gouvernement a approuvé d’autre part la construction d’un nouveau bâtiment pour le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. – Une commission ministérielle a été formée pour se pencher sur la création de Conseil du développement pour les régions de Baalbeck-Hermel, du Liban-Nord et du Mont-Liban. Signalons par ailleurs qu’une proposition de loi concernant l’octroi d’indemnités aux anciens députés qui avaient été nommés en 1991 a été rejetée par le Conseil des ministres du moment que ces parlementaires n’ont pas été élus mais désignés.
Réuni hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, le Conseil des ministres a complètement occulté dans son communiqué les problèmes politiques de l’heure, notamment la question de la présence syrienne au Liban. Selon le Premier ministre Rafic Hariri, la question n’a même pas été évoquée : «Pas un mot de politique, a-t-il dit à...