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Actualités - ANALYSES

Redressement - Le bout du tunnel dans deux ans - Les responsables résolument optimistes

Se voulant rassurant, un cadre financier de l’État affirme que la livre ne bougera pas d’un iota et que la situation économique restera stable «tant qu’il n’y a pas de fortes secousses politiques. Car la crise, sur le plan économique et financer, est affaire de psychose, de manque de confiance chez les gens. Aussi long que puisse être le traitement de base, il n’y a pas de craintes à se faire pour la monnaie nationale. Par contre, on peut s’inquiéter à terme des possibles retombées de la tension régionale provoquée par les agressions israéliennes contre les Territoires. Ces nuages menaçants qui pointent à l’horizon pourraient affecter nos mesures de redressement dont les effets en tout cas ne doivent se faire vraiment sentir que dans deux ans, ou même plus tard. Pour le moment cependant, soutient ce responsable, nous restons dans une phase ascendante. Dans ce sens que la confiance extérieure dans les potentialités libanaises ne cesse de s’affermir. La preuve en est apportée par l’augmentation des dépôts bancaires. La nouvelle loi sur le blanchiment de l’argent doit, en écartant toute suspicion concernant les fonds reçus, conforter ce climat positif. Parallèlement, BNP-Paribas gère sans problème l’émission de 600 millions de dollars d’eurobonds pour notre compte. Un fonds qui a été récemment relevé à 800 millions, comme le gouverneur de la Banque centrale, M. Riad Salamé, en a informé le président du Conseil, M. Rafic Hariri. Ce dernier s’est montré satisfait des explications fournies par le gouverneur, qui l’a notamment rassuré sur la solide résistance de la livre face aux rumeurs qui l’attaquent de temps à autre. Et le gouvernement doit prochainement lancer une nouvelle émission de bons à long terme financée par des sources extérieures. Globalement, le regain de confiance à l’égard du Liban doit beaucoup aux relances inlassablement effectuées à l’étranger par le président Hariri». Ce même responsable souligne cependant que le redressement «nécessite une rapide refonte de notre Administration, qui doit être capable de suivre l’évolution informatique. Il faut dépoussiérer d’urgence les règlements, pour rendre les formalités moins complexes, moins lourdes et moins longues. En effet, le temps c’est de l’argent, et les investisseurs, les particuliers comme les entreprises, ne doivent pas en perdre, si on veut qu’ils produisent. Sans compter que la réactivation du circuit économique aide à résoudre le problème du chômage, doublé chez nous par un fort exode de bras comme de cerveaux jeunes. Il est impératif dès lors d’épurer l’Administration, d’éliminer les pourris comme les parasites excédentaires et d’éradiquer le gaspillage. On relève à ce propos, poursuit le dirigeant cité, que la présidence du Conseil a adressé aux différents services publics une note circulaire leur enjoignant de lui communiquer sans tarder l’état statistique de leur personnel, pour recenser la surcharge pondérale en fonctionnaires inutiles. Les listes établies seront transmises au Conseil de la fonction publique qui élaguera le tronc, en prenant soin d’affecter de nouvelles tâches, dans d’autres administrations, aux éléments jugés compétents. La redistribution, croit-on savoir, se ferait principalement en direction des municipalités et des écoles publiques, qui manquent généralement de cadres. D’autre part, une fois ce mouvement de répartition ou de mises à pied accompli, l’État compte revoir à la baisse un grand nombre d’émoluments ou de jetons de présence, notamment en ce qui concerne les présidents ou membres de commissions et de conseils d’administration d’offices divers. Dont plusieurs devraient être du reste purement et simplement supprimés. La compression des dépenses somptuaires devrait aider le Trésor à réduire un peu le volume de son endettement». Mais une question importante se pose : le plan de redressement gouvernemental ne risque-t-il pas de se heurter à de fortes résistances politiques ? Les loyalistes répondent par la négative. En affirmant qu’à Faqra, les présidents Hariri et Berry se sont bien entendus sur ce point. Il reste à savoir si cet accord est suffisant pour couvrir l’ensemble du monde politique dont les intérêts seraient menacés par la réforme.
Se voulant rassurant, un cadre financier de l’État affirme que la livre ne bougera pas d’un iota et que la situation économique restera stable «tant qu’il n’y a pas de fortes secousses politiques. Car la crise, sur le plan économique et financer, est affaire de psychose, de manque de confiance chez les gens. Aussi long que puisse être le traitement de base, il n’y a pas...