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Actualités - CHRONOLOGIES

Le patriarche maronite reçoit le ministre de la Défense, ainsi que Frem et Harb - K. Hraoui : Les « idées » de Sfeir doivent faire l’objet d’un débat

Le ministre de la Défense Khalil Hraoui s’est rendu mardi à Bkerké où il a été reçu par le patriarche maronite. À l’issue de l’entretien, M. Hraoui a déclaré que les prises de position du patriarche devraient faire l’objet d’un débat dans le pays. «Le patriarche a fait part lors de son voyage d’un certain nombre d’idées qui ont un impact direct sur la situation politique intérieure et régionale. À mon opinion, ces idées ne doivent pas être singularisées. Elles doivent faire l’objet d’un débat entre les diverses forces politiques et avec l’État, sous l’égide du président de la République Émile Lahoud», a souligné M. Hraoui. «Le débat est de nature à éclaircir de nombreux points et à contribuer à renforcer la solidarité et la cohésion» des Libanais, a-t-il ajouté. Selon lui, les propos tenus par le président de la Chambre Nabih Berry ne sont pas destinés à fermer la porte au dialogue. «Ses déclarations étaient claires. Il s’agit que le débat se fasse directement avec l’État et non pas à travers les médias», a-t-il dit. Pour sa part, Boutros Harb, député de Batroun, qui a également été reçu à Bkerké, s’est déclaré «stupéfait par certaines réactions crispées et de caractère confessionnel» au discours du patriarche maronite. Pour lui, ces réactions «sont en contradiction avec les orientations des gens dans toutes les régions du pays». «La démarche du patriarche est très éloignée du confessionnalisme. Les points qu’il suscite sont de caractère national et concernent tout le monde», a-t-il ajouté, estimant que les Libanais «sont unanimes à considérer que le Liban doit être une nation libre, souveraine et indépendante et qu’ils doivent disposer de leur autodétermination». «La question, a-t-il poursuivi, est de savoir comment réaliser ces objectifs. D’aucuns pensent que le moment est inopportun, et d’autres, y compris nous-mêmes, estiment plutôt qu’en contrevenant à l’accord de Taëf pour ce qui est de la présence et du rôle de la Syrie au Liban, nous ne pourrions pas construire un avenir pour les Libanais». L’essentiel, selon M. Harb, est de parvenir à entamer «un dialogue rationnel entre toutes les parties». Il s’est dit déterminé à contribuer à «détendre l’atmosphère crispée» régnant actuellement sur la scène politique, tout en imputant la responsabilité de cette atmosphère à «des services (de sécurité) qui veulent diviser les Libanais et montrer que les positions du patriarche n’expriment pas leur opinion à tous mais seulement celle d’une partie d’entre eux». Par ailleurs, s’adressant à une délégation du Conseil municipal de Chyah qui lui a rendu visite, Mgr Sfeir a souligné que le Liban a connu «des jours plus difficiles» et exprimé le souhait que les problèmes qu’il connaît seraient progressivement réglés. Le patriarche devait également s’entretenir avec le ministre de l’Industrie Georges Frem.
Le ministre de la Défense Khalil Hraoui s’est rendu mardi à Bkerké où il a été reçu par le patriarche maronite. À l’issue de l’entretien, M. Hraoui a déclaré que les prises de position du patriarche devraient faire l’objet d’un débat dans le pays. «Le patriarche a fait part lors de son voyage d’un certain nombre d’idées qui ont un impact direct sur la...