Le BCCN réclame la démission du gouvernement

Le Bureau central de coordination nationale, proche du courant aouniste, a réclamé hier la démission du gouvernement et la formation d’un cabinet d’entente nationale, à la suite des manifestations qui ont accompagné le retour du patriarche Nasrallah Sfeir, mardi. «Le patriarche a démontré que sa démarche était modérée et que son discours politique était équilibré et global», estime le BCCN. Selon lui, ce discours «va bien au-delà des revendications étroites des factions. Il est à la hauteur des souffrances des Libanais et surtout de ceux qui se plaignent depuis longtemps de la marginalisation et de la répression dont ils font l’objet et dont on refuse d’écouter les demandes les plus élémentaires». «La colère clairement exprimée par la jeunesse libanaise lors du regroupement pour l’accueil du patriarche interpelle ceux qui prétendent représenter la nation au sein des pouvoirs législatif et exécutif», ajoute le bureau de coordination. «Vont-ils continuer à pratiquer la politique de l’autruche et à ignorer les appels justes au départ de toutes les troupes non libanaises et au déploiement de l’armée libanaise sur l’ensemble du territoire national»? s’interroge-t-il. Le BCCN «constate la nécessité d’une démission du gouvernement afin de permettre la formation d’un cabinet d’entente nationale authentique». Il condamne en outre les «répliques à caractère confessionnel» contre les positions du patriarche Sfeir.